La lutte contre le cancer au Sénégal : Un combat perdu d'avance ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Eva | Publié le 12/10/2025 08:10:30

La lutte contre le cancer au Sénégal : Un combat perdu d'avance ?

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Le Sénégal a récemment lancé sa campagne « Octobre Rose » 2025, un événement centré sur la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus. Bien que cette initiative puisse sembler louable, je suis convaincu qu’elle ne représente qu’une opération de communication superficielle, sans engagement réel à long terme contre ces maladies dévastatrices. En effet, cette campagne pourrait bien être comparée à un feu de paille, brillant intensément mais rapidement éteint, laissant les véritables enjeux de santé publique dans l’ombre.

Le cancer est devenu une préoccupation majeure au Sénégal, avec plus de 11 000 nouveaux cas détectés chaque année. Parmi ceux-ci, 17 % sont liés au col de l’utérus et 16 % au sein, des chiffres alarmants qui témoignent de l’urgence d’une action concrète. La cérémonie de lancement, présidée par le Secrétaire général du ministère de la Santé, Serigne Mbaye, a mis en avant l’engagement du gouvernement à renforcer le dépistage et la vaccination contre le HPV. Cependant, cette promesse soulève des questions sur la sincérité et l’efficacité des mesures proposées.

L’article d’origine met en lumière une volonté apparente de lutter contre le cancer, mais il semble que cette campagne soit davantage une vitrine qu’une véritable démarche de changement. Les déclarations du Dr Mounirou Dia et de Serigne Mbaye, bien que pleines de bonnes intentions, manquent de substance. En effet, le cancer n’est pas une fatalité, mais il nécessite des actions concrètes et durables. Comparons cela à un pompier qui éteint un feu de forêt avec un seau d’eau : l’effort est louable, mais clairement insuffisant face à l’ampleur du problème.

Tout d’abord, la campagne « Octobre Rose » semble se limiter à une sensibilisation ponctuelle, sans plan d’action à long terme. Les chiffres alarmants concernant les nouveaux cas de cancer au Sénégal soulignent l’urgence d’un véritable engagement. De plus, les promesses de dépistage et de vaccination doivent être accompagnées de moyens concrets, tels que l’amélioration des infrastructures de santé et la formation des professionnels. En l’absence de ces éléments, la campagne ne sera qu’un slogan vide, semblable à une belle affiche publicitaire sans contenu.

Ensuite, il est normal de rappeler que le dépistage précoce et l’accès gratuit aux soins ne doivent pas être de simples promesses. Ils doivent se traduire par des actions tangibles, comme l’augmentation des centres de dépistage et la réduction des coûts des traitements. À défaut, les malades continueront d’être laissés pour compte, et les chiffres de mortalité liés au cancer ne cesseront d’augmenter.

En adoptant un angle critique sur cette campagne, il est normal de se demander si le gouvernement sénégalais est réellement prêt à investir dans la santé publique à long terme. Les discours de sensibilisation sont importants, mais ils ne doivent pas masquer le manque d’infrastructures et de ressources nécessaires pour lutter efficacement contre le cancer. La lutte contre cette maladie doit dépasser le cadre d’une campagne annuelle pour s’inscrire dans une véritable stratégie de santé publique.

Des études montrent que les pays qui investissent dans la prévention et le traitement des cancers voient une diminution significative de la mortalité. Par exemple, en France, l’augmentation des dépistages et l’accès à des traitements avancés ont permis de réduire le taux de mortalité lié au cancer du sein de 20 % en une décennie. Pourquoi le Sénégal ne pourrait-il pas s’inspirer de ces exemples et mettre en place des mesures similaires ? La volonté politique doit être accompagnée de ressources financières et humaines pour obtenir des résultats durables.

La campagne « Octobre Rose » au Sénégal, bien qu’elle puisse sembler prometteuse, n’est rien de plus qu’une opération de communication sans engagement véritable. Les chiffres alarmants concernant le cancer ne peuvent être ignorés, et il est impératif que le gouvernement s’engage à mettre en œuvre des mesures concrètes. Il est temps d’aller au-delà des discours et de passer à l’action.

Je vous invite, chers lecteurs, à vous engager dans cette lutte. Exigeons des actions concrètes de la part de nos dirigeants et soutenons les initiatives qui visent à améliorer la santé publique au Sénégal. Ensemble, nous pouvons faire la différence et transformer cette campagne en un véritable mouvement pour la vie.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Fary Diouf.
Mis en ligne : 12/10/2025

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