Des terres sacrées en danger : La lutte acharnée de Sinthiou Maléme - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Eva | Publié le 15/10/2025 02:10:15

Des terres sacrées en danger : La lutte acharnée de Sinthiou Maléme

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L’article d’origine relate une manifestation à Sinthiou Maléme contre le morcellement illégal de 500 hectares de terres agricoles. Les villageois, en colère, dénoncent une situation qui dépasse leur simple cas local. À travers ce texte, je souhaite souligner que ce conflit foncier est symptomatique d’un problème plus vaste et préoccupant de gestion des terres au Sénégal.

La commune de Sinthiou Maléme, dans le département de Tambacounda, est le théâtre d’une crise foncière qui illustre les tensions croissantes liées à la propriété des terres. Les résidents de six villages, dont Thiorobougou et Saré Maka, se mobilisent contre une opération de morcellement qui, sans leur consentement, menace leur mode de vie. Ce phénomène, loin d’être isolé, s’inscrit dans un cadre national où les droits fonciers sont souvent bafoués, et où les intérêts privés semblent primer sur le bien-être des populations locales.

L’article met en lumière la colère légitime des habitants face à l’intrusion de « fossoyeurs et véreux » qui, comme des prédateurs, s’attaquent à des terres qui ont nourri des générations. En arborant des brassards rouges, symbole de leur lutte, ces villageois expriment une détresse qui résonne comme une alarme face à une gestion des terres qui ne tient pas compte des besoins fondamentaux des agriculteurs. La situation à Sinthiou Maléme est comparable à un feu de paille, qui, si on ne lui accorde pas d’attention, pourrait se transformer en un incendie incontrôlable, ravageant les fondements de la cohésion sociale.

Il est normal de comprendre que ce morcellement illégal ne touche pas seulement les terres, mais aussi les vies de plus de 1 000 personnes. Comme un arbre déraciné, ces villageois se retrouvent sans repères, leurs droits bafoués et leur avenir incertain. La responsabilité de cette crise incombe non seulement aux individus impliqués dans le morcellement, mais aussi aux autorités qui ferment les yeux sur ces violations. Le gouverneur et le Premier ministre Ousmane Sonko doivent intervenir pour éviter que cette situation ne dégénère, car ignorer ces plaintes serait comme laisser une plaie infectée sans traitement.

Ce conflit foncier à Sinthiou Maléme est révélateur d’un problème plus large de gestion des terres au Sénégal. En effet, la lutte pour la propriété foncière est souvent marquée par des abus de pouvoir et des décisions arbitraires. Les autorités doivent impérativement revoir leurs politiques foncières pour garantir la sécurité et les droits des populations rurales. Ce n’est pas simplement une question de terre, mais de dignité humaine et de survie.

Des études montrent que la mauvaise gestion des terres contribue à l’insécurité alimentaire et à l’exode rural, exacerbant ainsi les tensions sociales. Selon des rapports d’organisations internationales, des milliers de familles au Sénégal souffrent de la même situation, où des acteurs privés s’approprient des terres agricoles au détriment des agriculteurs locaux. Il faut donc adopter une approche plus inclusive et respectueuse des droits des populations.

La manifestation à Sinthiou Maléme n’est pas qu’un simple incident local, mais un appel à la prise de conscience sur les enjeux fonciers au Sénégal. Il faut que les autorités prennent des mesures pour protéger les droits des agriculteurs et éviter que des situations similaires ne se reproduisent. Ce conflit est un signal d’alarme, et il est temps d’agir pour préserver l’équilibre social et économique de notre pays.

Je lance un appel à tous les citoyens et les acteurs concernés : engageons-nous ensemble pour défendre les droits des populations rurales et pour une gestion transparente et équitable des terres au Sénégal. Ne restons pas passifs face à ces injustices qui menacent notre avenir collectif.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Khadija Bodian.
Mis en ligne : 15/10/2025

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