Des blouses blanches en colère : La grève qui pourrait changer la donne - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Eva | Publié le 21/10/2025 08:10:30

Des blouses blanches en colère : La grève qui pourrait changer la donne

Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »

Le secteur de la santé est en ébullition, avec le Syndicat autonome des techniciens supérieurs de santé (SATSUS) qui a décidé d’entrer en grève pour une durée de 48 heures, les mercredi 15 et jeudi 16 octobre 2025. Ce mouvement de protestation, bien que légitime, illustre un malaise profond et un manque de dialogue constructif entre les syndicats et les autorités. Il est triste de constater que ces professionnels de santé, qui œuvrent sans relâche pour le bien-être des patients, se voient contraints de recourir à des actions de grève pour faire entendre leur voix.

Les techniciens supérieurs de santé jouent un rôle important dans le fonctionnement des établissements de santé. Leur expertise est indispensable dans des domaines variés tels que les blocs opératoires, les laboratoires, la kinésithérapie, l’ophtalmologie ou encore la dialyse. Pourtant, malgré leur contribution essentielle, ces professionnels se retrouvent dans une situation précaire, avec des promesses de reclassement qui ne se concrétisent pas. Leurs revendications, bien que justifiées, semblent tomber dans l’oubli, laissant place à un climat de frustration et de mécontentement.

L’annonce de cette grève par le SATSUS n’est pas qu’un simple acte de défi. Elle est révélatrice d’une défaillance dans la communication entre les syndicats et les instances dirigeantes. Famara Ibrahima Ndiaye, membre du SATSUS, souligne que « nous travaillons aux côtés des spécialistes médicaux dans tous les services », mais il est indéniable que leur statut n’est pas à la hauteur de leurs responsabilités. En d’autres termes, c’est comme si l’on demandait à un chef cuisinier de préparer des plats gastronomiques sans lui fournir les ingrédients nécessaires. Ce manque de reconnaissance et de soutien est inacceptable.

La grève est souvent perçue comme une mesure extrême, mais elle est parfois la seule manière pour les travailleurs de faire entendre leurs revendications. Les techniciens supérieurs de santé ne demandent qu’un reclassement qui leur est dû depuis des années. En l’absence de réponse concrète de la part des autorités, leur mouvement est le reflet d’un désespoir face à une situation qui perdure. À l’instar d’un navire à la dérive, sans gouvernail ni direction, ces professionnels sont laissés à la merci d’un système qui semble les ignorer.

Ce recours à la grève met en lumière un problème plus vaste : le manque de dialogue entre les syndicats et les autorités. Les techniciens supérieurs de santé, en choisissant d’exprimer leur mécontentement par ce biais, montrent à quel point ils se sentent délaissés. Ce climat de tension est le résultat d’années d’inaction et de promesses non tenues. Les nouvelles autorités ont certes posé quelques actes, mais cela ne suffit pas. Le décret tant attendu, qui pourrait mettre un terme à cette situation, tarde à voir le jour, laissant les techniciens dans l’incertitude.

Pour soutenir cette analyse, il est normal de rappeler que les techniciens supérieurs de santé ne sont pas les seuls à se battre pour leurs droits. D’autres secteurs de la santé ont également connu des mouvements similaires, témoignant d’un malaise généralisé. Les retards dans les reclassements, les conditions de travail précaires et le manque de reconnaissance sont des problématiques récurrentes qui touchent de nombreux professionnels de la santé. Cette situation appelle à une réflexion profonde sur la manière dont les autorités gèrent les ressources humaines dans ce domaine vital.

La grève annoncée par le SATSUS n’est pas qu’un simple acte de protestation, mais un cri du cœur d’un groupe de professionnels qui se sentent abandonnés et ignorés. Ce manque de dialogue constructif est symptomatique d’une crise plus profonde au sein du secteur de la santé. Il faut que les autorités prennent conscience de l’importance de ces techniciens supérieurs et répondent à leurs revendications de manière urgente et efficace.

Je vous invite, chers lecteurs, à soutenir ces techniciens supérieurs de santé dans leur lutte pour la reconnaissance et le respect de leur travail. Engageons-nous ensemble pour un dialogue constructif et des solutions durables au sein de notre système de santé. Ne laissons pas ces voix essentielles se perdre dans l’indifférence.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Fallou B.
Mis en ligne : 21/10/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top