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Récemment, des manifestations ont éclaté à Gabès, en Tunisie, en réponse à la pollution causée par une usine de fertilisants qui menace la santé des habitants et dégrade l’environnement. Ces événements ne sont pas simplement des actes de désespoir face à la toxicité ambiante, mais un cri de détresse face à un gouvernement qui semble impuissant à protéger ses citoyens. Comment ces manifestations illustrent un profond sentiment d’abandon et d’inquiétude parmi la population.
La ville de Gabès, autrefois symbole de prospérité grâce à ses ressources naturelles, est aujourd’hui le théâtre d’une crise environnementale majeure. L’usine de fertilisants, qui produit des engrais phosphatés, a été pointée du doigt pour ses émissions polluantes. Les résidents, en proie à des problèmes de santé croissants, se retrouvent dans une situation où leur qualité de vie est compromise. L’inaction du gouvernement face à ces préoccupations a alimenté un climat de méfiance et de frustration, rendant ces manifestations inévitables.
La réaction tardive du président Kaïs Saied, qui a dépêché une équipe sur place pour tenter de résoudre une crise qui aurait dû être anticipée. Cette démarche, bien que louable en apparence, apparaît comme une réponse insuffisante à des années de négligence. En effet, les promesses de nettoyage d’un site polluant peuvent être comparées à un pansement sur une plaie béante : elles ne font que masquer un problème bien plus profond. Les habitants de Gabès ne demandent pas seulement des solutions temporaires, mais des actions concrètes et durables pour protéger leur santé et leur environnement.
Les manifestations à Gabès soulèvent des questions sur la responsabilité du gouvernement. Pourquoi les autorités ont-elles attendu si longtemps pour agir face à une situation aussi alarmante ? La comparaison avec d’autres pays où les gouvernements prennent des mesures proactives contre la pollution est frappante. Dans des pays comme la Suède, la protection de l’environnement est une priorité nationale, tandis qu’en Tunisie, il semble que les intérêts économiques passent avant le bien-être des citoyens. Cette situation ne peut plus durer. Les habitants de Gabès, en se mobilisant, expriment un besoin urgent de changement, un appel à la responsabilité qui ne peut être ignoré.
Il est normal de comprendre que ces manifestations ne sont pas simplement une réaction à la pollution, mais un symbole d’un désespoir collectif face à l’inaction gouvernementale. Les citoyens de Gabès se sentent abandonnés, comme des naufragés sur une île polluée, attendant une aide qui ne vient pas. Ce sentiment d’abandon est exacerbé par la perception que les décisions politiques sont prises sans tenir compte des besoins réels de la population. Les manifestations sont donc un acte de réclamation de droits fondamentaux : le droit à un environnement sain et le droit à la santé.
Pour appuyer cette analyse, il faut se pencher sur des études qui montrent le lien direct entre pollution industrielle et problèmes de santé publique. Selon plusieurs rapports de l’Organisation mondiale de la santé, les maladies respiratoires et les cancers sont en forte augmentation dans les zones exposées à des niveaux élevés de pollution. En outre, des témoignages de résidents de Gabès révèlent une inquiétude croissante concernant les effets à long terme de cette pollution sur leurs enfants. Ces faits renforcent l’idée que les manifestations sont non seulement justifiées, mais nécessaires pour alerter sur une situation de crise.
Les manifestations à Gabès sont un cri de désespoir face à un gouvernement qui ne protège pas ses citoyens. Elles révèlent une profonde inquiétude et une demande légitime de changement. Les habitants de cette ville méritent une attention immédiate et des actions concrètes pour remédier à la pollution qui les menace. Ignorer cette détresse serait une grave erreur, tant pour le bien-être des citoyens que pour l’avenir de la Tunisie.
Je vous invite, chers lecteurs, à vous engager et à soutenir les efforts des habitants de Gabès. La lutte pour un environnement sain est l’affaire de tous, et chaque voix compte. Ensemble, faisons entendre ce cri pour un changement nécessaire et urgent.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Sofiane G.
Mis en ligne : 21/10/2025
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