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Dans la ville de Ziguinchor, les parents d’élèves sont confrontés à une réalité choquante : les frais d’inscription dans certaines écoles publiques atteignent jusqu’à 20 000 F, alors que le tarif officiel ne devrait pas dépasser 5 000 F. Cette situation ne fait que souligner l’ampleur d’une corruption systémique qui gangrène la gestion des établissements scolaires. On doit se pencher sur ce phénomène inacceptable.
Le constat est accablant : les parents, déjà en proie à des difficultés financières, doivent débourser quatre fois plus que ce qui est légalement requis. Madia Diop Sané, coordinateur du Mouvement citoyen, a exprimé son indignation face à cette situation. « C’est comme si, dans un pays où l’on prône la justice, les enfants d’une même ville n’avaient pas le même droit à l’éducation », a-t-il déclaré. Cette déclaration résonne comme un cri du cœur, mais il faut se demander qui profite réellement de cette situation.
Le contexte est d’autant plus préoccupant que les subventions de l’État et des collectivités se font attendre, laissant les écoles dans une précarité alarmante. À l’instar d’un navire à la dérive, le système éducatif local semble abandonné à lui-même, tandis que les enfants, futurs citoyens, sont sacrifiés sur l’autel de l’incompétence et de la corruption. Une comparaison s’impose : c’est comme si l’on demandait à un athlète de courir un marathon les pieds liés. Comment peut-on espérer un avenir meilleur si les fondations mêmes de l’éducation sont corrompues et mal gérées ?
L’analyse de cette situation révèle une dynamique pernicieuse. Au lieu de garantir un accès équitable à l’éducation, les responsables se complaisent dans une gestion opaque et corrompue. Les parents sont pris au piège, forcés de choisir entre l’éducation de leurs enfants et leur survie financière. La colère de la société civile est légitime, et elle doit être entendue. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cette injustice qui se perpétue.
Les arguments en faveur d’une réforme urgente du système éducatif local sont nombreux. D’abord, il est impératif de rappeler que l’éducation est un droit fondamental, et non un privilège réservé à ceux qui peuvent se le permettre. Ensuite, la transparence dans la gestion des fonds publics est essentielle pour restaurer la confiance des citoyens. Si l’on ne prend pas de mesures immédiates, nous risquons de voir cette situation se généraliser, transformant l’éducation en un marché où seuls les plus riches peuvent prétendre à un avenir radieux.
L’angle d’approche que je souhaite développer ici est celui de la responsabilité collective. Nous, en tant que citoyens, avons le devoir de dénoncer ces abus et d’exiger des comptes. La corruption dans les écoles publiques de Ziguinchor n’est pas un problème isolé ; c’est le reflet d’une culture d’impunité qui s’étend à d’autres secteurs de la société. Il faut que nous prenions conscience de notre pouvoir en tant que consommateurs d’éducation.
Pour conforter cette analyse, il est normal de rappeler que d’autres régions du pays font face à des défis similaires. Des enquêtes récentes ont mis en lumière des pratiques douteuses dans la gestion des fonds scolaires, révélant un schéma inquiétant de détournement de ressources. Il est donc évident que la situation à Ziguinchor n’est pas un cas isolé, mais plutôt symptomatique d’une crise plus vaste qui nécessite une attention urgente.
Les inscriptions scolaires à Ziguinchor, qui atteignent des sommets indécents, sont le signe d’une corruption systémique inacceptable. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette réalité. Il faut exiger un audit du système éducatif local et de réclamer des réformes significatives. Ensemble, faisons entendre notre voix et engageons-nous pour un avenir où l’éducation est accessible à tous, sans distinction.
Je vous appelle, chers lecteurs, à vous mobiliser. Partagez cette information, soutenez les initiatives citoyennes et exigez des comptes auprès de vos élus. L’avenir de nos enfants en dépend.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Lamine Bodian.
Mis en ligne : 27/10/2025
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