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Récemment, la problématique des mariages précoces à Kolda a été mise en lumière, révélant comment de jeunes filles se voient privées d’éducation à cause de pratiques ancrées dans certaines communautés. En tant que citoyen engagé, je ne peux que déplorer cette situation et dénoncer la complicité des parents et des communautés, qui perpétuent ces traditions rétrogrades. Il est grand temps de briser ce cycle néfaste et de protéger l’avenir de nos filles.
Dans la région de Kolda, les mariages précoces et les violences faites aux jeunes filles sont des réalités tragiques. Ces unions, souvent imposées par des parents soucieux de respecter des coutumes archaïques, forcent des adolescentes à abandonner l’école. Yoba Baldé, député et membre du Parlement panafricain, a récemment exprimé son indignation face à cette situation alarmante. Il faut comprendre que ces mariages ne sont pas seulement des décisions individuelles, mais le résultat d’une complicité collective au sein des familles et des communautés.
L’article souligne les témoignages poignants de jeunes filles contraintes de se marier alors qu’elles sont encore à l’école. Ce phénomène est d’autant plus choquant lorsqu’on réalise que des fillettes de 9 à 12 ans sont promises à des maris, souvent bien plus âgés, dès leur naissance. Il est difficile d’imaginer qu’à une époque où l’éducation est accessible, des enfants soient sacrifiés sur l’autel de traditions qui n’ont plus leur place dans notre société. Comme le dit si bien Yoba Baldé, ces pratiques sont « dangereuses et rétrogrades ». En effet, elles empêchent les jeunes filles de s’épanouir et de réaliser leur potentiel. C’est un peu comme si l’on enfermait une fleur dans un pot trop petit : elle ne pourra jamais fleurir pleinement.
La responsabilité des parents et des communautés dans cette tragédie est indéniable. Ils sont souvent les premiers à transmettre ces croyances, convaincus qu’ils préservent ainsi l’honneur familial. Cependant, ce qu’ils ne réalisent pas, c’est qu’en agissant ainsi, ils condamnent leurs filles à une vie de dépendance et de souffrance. Il faut comprendre que l’éducation des filles est un investissement pour l’avenir. Comme le souligne un proverbe africain : « Eduquer une fille, c’est éduquer toute une nation ». En maintenant ces pratiques, les communautés se privent d’un potentiel immense.
En creusant un peu plus, on peut se rendre compte que cette situation est le reflet d’un système patriarcal profondément enraciné. Les parents, souvent influencés par des normes culturelles, choisissent de marier leurs filles jeunes, pensant ainsi assurer leur sécurité. Pourtant, en réalité, ils les exposent à des violences domestiques et à des grossesses précoces, créant un cycle de pauvreté et de souffrance. L’éducation est la clé pour briser ce cercle vicieux. Les filles doivent avoir la possibilité de choisir leur propre destin, et cela commence par l’école.
Des études montrent que l’éducation des filles a un impact direct sur le développement économique et social d’un pays. Les filles qui terminent leurs études sont plus susceptibles de contribuer à la société, d’élever des enfants en meilleure santé et d’avoir un impact positif sur leur communauté. En continuant à favoriser les mariages précoces, nous nous condamnons à un avenir où le progrès est entravé par des traditions dépassées. Les parents doivent être éduqués sur les bénéfices d’une éducation prolongée pour leurs filles, et les communautés doivent se mobiliser pour changer les mentalités.
La lutte contre les mariages précoces à Kolda doit passer par une prise de conscience collective. Les parents et les communautés ont un rôle crucial à jouer pour mettre fin à ces pratiques néfastes. On doit dire stop à la complicité silencieuse qui permet à ces traditions de perdurer. L’éducation des filles est un droit, et il est impératif de le défendre.
Je vous encourage, chers lecteurs, à vous engager dans cette lutte. Parlez-en autour de vous, sensibilisez vos proches et soutenez les initiatives qui visent à protéger nos jeunes filles. Ensemble, nous pouvons faire la différence et construire un avenir où chaque fille a la chance de réaliser ses rêves.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Fatoumata Baldé.
Mis en ligne : 31/10/2025
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