Manipulations électorales : Les dirigeants vieillissants étouffent l'espoir - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 16/11/2025 01:11:00

Manipulations électorales : Les dirigeants vieillissants étouffent l'espoir

Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »

Les élections récentes en Afrique ne laissent planer aucun doute sur la dérive inquiétante vers l’autoritarisme. Des candidats de l’opposition écartés, des résultats contestés et des manifestations de jeunes électeurs désabusés sont devenus la norme. Ce tableau sombre révèle un continent où des dirigeants vieillissants, accrochés à leur pouvoir, semblent plus déterminés que jamais à ignorer les aspirations de leurs peuples.

L’Afrique, avec ses 1,4 milliard d’habitants, est devenue le théâtre d’un paradoxe déconcertant : des populations parmi les plus jeunes du monde sont gouvernées par des dirigeants qui, pour certains, approchent le siècle. Au Cameroun, Paul Biya, 92 ans, est réélu pour un huitième mandat, alors qu’en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, 83 ans, s’accroche à son trône. Pendant ce temps, la Tanzanie, qui a vu l’émergence de Samia Suluhu Hassan comme première femme présidente, peine à se libérer des chaînes de l’autoritarisme.

Les résultats électoraux contestés ne sont pas qu’une simple anomalie ; ils sont symptomatiques d’un malaise profond. Les dirigeants en place ne se contentent pas de s’accrocher à leur pouvoir, ils utilisent les ressources de l’État pour étouffer toute opposition. Comme l’a souligné Jeffrey Smith, directeur de Vanguard Africa, on assiste à un « autoritarisme compétitif », où les élections sont biaisées en faveur des incumbents. C’est comme si ces dirigeants, tel un vieux lion rugissant, refusaient de céder la place, même lorsque leur force est en déclin.

Les élections en Afrique révèlent une tendance alarmante : la jeunesse, pourtant porteuse d’espoir, se retrouve face à des murs de béton. La réélection de Biya, qui n’apparaît que rarement en public, est une gifle pour ceux qui espèrent un changement. Les manifestations qui ont suivi, réprimées dans le sang, montrent que la colère gronde. Un jeune commerçant de Maroua, Oumarou Bouba, déclare : « Je suis prêt à risquer ma vie pour défendre mon vote. » Ce cri du cœur est le reflet d’une génération qui ne veut plus être spectatrice de son destin.

En Côte d’Ivoire, l’exclusion de Tidjane Thiam, l’un des principaux rivaux d’Ouattara, a soulevé des questions sur la légitimité du scrutin. Ce n’est pas un simple incident isolé, mais une tendance inquiétante où les élections se transforment en farce, un peu comme un spectacle de marionnettes où les fils sont tirés par des mains invisibles. Les rues désertes le jour du vote témoignent d’une désillusion grandissante.

La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, qui avait suscité des espoirs de changement, n’a pas tardé à décevoir. Son gouvernement, tout en affichant une façade de modernité, perpétue les mêmes pratiques répressives que son prédécesseur. C’est comme si, après avoir ouvert une fenêtre, elle avait décidé de la refermer sur les aspirations de son peuple.

Ces événements ne sont pas simplement des incidents isolés, mais des signes avant-coureurs d’une dérive inquiétante vers l’autoritarisme. Les coups d’État, les répressions violentes et la manipulation des élections ne sont que des symptômes d’un mal plus profond. Les dirigeants vieillissants, accrochés à leur pouvoir, sont devenus les fossoyeurs de la démocratie.

Il est impératif que la communauté internationale prenne conscience de cette réalité. Les gouvernements et les organisations doivent soutenir les mouvements pro-démocratiques et faire pression sur ces dirigeants pour qu’ils respectent les droits de leurs citoyens. Les jeunes, qui sont l’avenir de l’Afrique, ne doivent pas être laissés pour compte.

Les élections en Afrique révèlent une tendance inquiétante vers l’autoritarisme, alimentée par des dirigeants vieillissants qui refusent de céder le pouvoir. On doit se lever et de revendiquer un changement véritable. Ne laissons pas ces vieux lions rugir sans que la jeunesse ne se fasse entendre. Engageons-nous pour un avenir meilleur, où chaque voix compte et où la démocratie peut réellement prospérer.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Angélique L.
Mis en ligne : 16/11/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top