Des vies perdues pour un puits : L’horreur des rivalités au Tchad - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 20/11/2025 01:11:00

Des vies perdues pour un puits : L’horreur des rivalités au Tchad

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Le 4 novembre dernier, le Tchad a été le théâtre d’un drame, avec la mort d’au moins 33 personnes lors d’affrontements intercommunautaires dans la province du Hadjer-Lamis. Cet événement tragique met en lumière une réalité préoccupante : une société où les intérêts individuels l’emportent sur le bien commun. À travers cette analyse, je souhaite souligner à quel point ces pertes humaines illustrent une fracture profonde au sein de notre société.

Les violences qui ont éclaté autour d’un puits, revendiqué par deux communautés sœurs, Kouka et Gorane, sont symptomatiques d’une problématique plus vaste. L’Office national des médias audiovisuels (ONAMA) a rapporté que ces affrontements, qui ont eu lieu aux alentours de midi, ont laissé derrière eux un bilan tragique, avec de nombreux blessés dans les deux camps. Ce conflit, bien que localisé, résonne comme un écho de tensions plus larges qui gangrènent notre pays.

En analysant cette situation, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec d’autres conflits dans le monde, où des ressources limitées deviennent des catalyseurs de violence. Comme dans de nombreuses régions où l’eau est devenue un enjeu de survie, le Tchad montre ici que les rivalités communautaires peuvent rapidement dégénérer en tragédies humaines. Ce qui est encore plus alarmant, c’est que ces affrontements ne sont pas des incidents isolés, mais plutôt le reflet d’une société où la méfiance et l’égoïsme prévalent.

Les pertes humaines que nous déplorons sont le résultat d’un manque de dialogue et d’une incapacité à gérer les conflits de manière pacifique. Un conseiller de la présidence, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confirmé que la dispute autour du puits a conduit à un bilan tragique. Les déclarations officielles, bien qu’importantes, ne suffisent pas à masquer la réalité : notre société est profondément divisée. Les autorités, en envoyant une délégation ministérielle pour tenter de rétablir le dialogue, semblent reconnaître l’urgence de la situation, mais cela suffira-t-il à apaiser les tensions ?

Il est normal de comprendre que ces événements ne sont pas simplement des statistiques. Chaque vie perdue représente une famille endeuillée, une communauté déchirée. Les intérêts personnels, souvent exacerbés par des rivalités historiques, prennent le pas sur la solidarité nécessaire à notre survie collective. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant dans un pays où les ressources sont déjà rares. Les rivalités intercommunautaires, alimentées par des années d’incompréhension et de méfiance, deviennent des bombes à retardement, prêtes à exploser à la moindre étincelle.

En outre, il est essentiel de se pencher sur les causes profondes de ces tensions. Pourquoi les communautés ne parviennent-elles pas à trouver un terrain d’entente ? La réponse réside en partie dans un manque d’éducation et d’accès à des ressources essentielles. Dans un pays où les inégalités sont criantes, les frustrations s’accumulent et se traduisent par des actes de violence. Comme un feu de paille, la colère peut rapidement embraser des situations qui, sous d’autres circonstances, pourraient être résolues par le dialogue.

Les événements tragiques survenus au Tchad ne sont pas simplement des faits divers, mais un appel à la réflexion sur notre société. Les pertes humaines que nous déplorons doivent nous pousser à agir et à rechercher des solutions durables pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. Il faut encourager le dialogue entre les communautés, de promouvoir l’éducation et d’investir dans des infrastructures qui favorisent la coopération plutôt que la rivalité. En tant que citoyens, nous avons tous un rôle à jouer pour construire un avenir où la solidarité prime sur les intérêts individuels. Engageons-nous ensemble pour un Tchad uni et pacifique.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Angélique B.
Mis en ligne : 20/10/2025

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