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L’événement extravagant célébré par l’animatrice Bijou Ngoné pour le baptême de son nouveau-né a récemment fait couler beaucoup d’encre. Avec un montant faramineux de près de 100 millions FCFA dépensé pour des « goro » et « ndieuké », cet acte soulève des questions cruciales sur la culture de la surconsommation et du gaspillage qui prévaut dans notre société. Dans un contexte où de nombreuses personnes peinent à joindre les deux bouts, cette démonstration ostentatoire de richesse est tout simplement indécente.
Le baptême est traditionnellement un moment de joie et de partage en Afrique, mais il semble que ces célébrations aient pris une tournure démesurée. Bijou Ngoné, figure emblématique du paysage médiatique, a choisi d’illustrer cette tendance à l’excès en organisant un événement qui, sous couvert de traditions, se transforme en un véritable concours de richesse. Alors que des millions de citoyens se battent chaque jour contre la pauvreté, cette fête ne fait que mettre en lumière un fossé grandissant entre les nantis et les démunis.
Il est essentiel de se demander si cette générosité n’est pas en réalité un masque pour dissimuler une culture du gaspillage. Offrir des parures en or et des centaines de tissus de luxe à sa belle-famille ne reflète-t-il pas une vision déformée de la réussite ? Dans une société où l’accès à des ressources de base est un luxe pour beaucoup, il est choquant de voir des sommes aussi exorbitantes consacrées à des présents superflus. Comme le dit le proverbe : « Quand les éléphants se battent, ce sont les herbes qui souffrent. » Ici, les véritables victimes sont les citoyens qui souffrent de la crise économique.
Premièrement, la surconsommation est un fléau qui contribue à l’aggravation des inégalités sociales. En célébrant un baptême avec tant de faste, Bijou Ngoné envoie un message déplorable : celui que l’argent et le luxe priment sur la solidarité. Deuxièmement, cet événement illustre une déconnexion inquiétante entre les élites et la réalité du peuple. Alors que certains se battent pour manger à leur faim, d’autres s’envolent dans des sphères de dépenses extravagantes. Enfin, il est crucial de se demander quel message nous véhiculons aux jeunes générations. En glorifiant ce type de comportement, nous risquons de perpétuer une culture où le statut social est mesuré par la richesse matérielle plutôt que par des valeurs humaines.
L’extravagance de Bijou Ngoné est symptomatique d’une société malade, où l’ostentation prend le pas sur la compassion. En ce sens, l’événement ne doit pas être vu comme une simple célébration familiale, mais comme un reflet d’une culture qui valorise le gaspillage au détriment du bien-être collectif. La question se pose : jusqu’où irons-nous dans cette course à l’excès avant de réaliser que notre société est en train de se désagréger sous le poids de ses propres excès ?
Pour étayer cette critique, il convient de rappeler que les statistiques sur la pauvreté en Afrique sont alarmantes. Selon les rapports de l’ONU, près de 40% de la population vit avec moins de 1,90 dollar par jour. Pendant ce temps, des événements comme celui de Bijou Ngoné continuent de saper les efforts de ceux qui luttent pour un avenir meilleur. En outre, la tendance à la surconsommation ne se limite pas qu’à des événements privés ; elle s’étend à la culture populaire, où les influenceurs et les célébrités prônent un mode de vie basé sur l’accumulation de biens matériels.
Le baptême de Bijou Ngoné, bien que célébré par certains comme un acte de générosité, est en réalité une illustration frappante de notre société en déroute. Ce type d’événement ne fait qu’accentuer les inégalités et détourne notre attention des véritables enjeux sociaux. Il est temps de remettre en question ces pratiques et de promouvoir des valeurs de partage et de solidarité.
Il est impératif que nous, en tant que société, prenions conscience de ces dérives et agissions. Engageons-nous à valoriser des célébrations qui rassemblent et unissent plutôt que celles qui divisent et exacerbent les inégalités. Ensemble, faisons entendre notre voix contre la culture du gaspillage et pour un avenir plus équitable.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Alioune Ndiaye.
Mis en ligne : 26/11/2025
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