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L’annonce selon laquelle les joueurs de la sélection congolaise de football pourraient toucher une prime d’un million de dollars chacun en cas de qualification pour les barrages intercontinentaux de la Coupe du monde 2026 soulève des questions. Si cette promesse, relayée par plusieurs médias, semble séduisante, elle pourrait également être perçue comme une manœuvre désespérée du gouvernement pour détourner l’attention des véritables enjeux socio-économiques auxquels fait face le pays.
La République Démocratique du Congo, après cinq décennies d’absence sur la scène mondiale du football, nourrit l’espoir de retrouver les joies d’une participation à la Coupe du monde. Dans ce contexte, le président Félix Tshisekedi aurait décidé de motiver ses joueurs par une prime conséquente, une initiative qui, en théorie, pourrait galvaniser les troupes. Cependant, cette promesse a rapidement été mise en doute par des membres du gouvernement qui la qualifient de « mythe ». Ce contraste entre l’enthousiasme populaire et les réserves gouvernementales soulève des interrogations sur la sincérité de cette démarche.
L’annonce de cette prime apparaît comme un coup de communication, semblable à un mirage dans le désert. Les dirigeants semblent vouloir faire oublier les problèmes pressants tels que la pauvreté, le chômage et l’insécurité qui gangrènent le quotidien des Congolais. En effet, au lieu d’investir dans des solutions durables pour améliorer la vie des citoyens, le gouvernement semble privilégier une distraction, espérant que l’illusion d’une victoire sportive puisse faire oublier les réalités amères. En d’autres termes, il s’agit d’un effet d’annonce qui pourrait s’avérer aussi éphémère qu’une bulle de savon.
Premièrement, la promesse d’une prime d’un million de dollars pour chaque joueur est non seulement irréaliste, mais elle soulève également des questions éthiques. Alors que des millions de Congolais luttent pour joindre les deux bouts, l’idée de débourser plusieurs dizaines de millions de dollars pour une équipe sportive semble être une provocation. Ce budget pourrait être mieux utilisé pour des infrastructures essentielles ou pour soutenir les secteurs de la santé et de l’éducation, qui sont en crise.
Deuxièmement, cette promesse pourrait également créer une pression insoutenable sur les joueurs. Plutôt que de jouer avec passion et détermination, ils pourraient être paralysés par l’angoisse de devoir justifier une telle somme. En effet, comme le dit le proverbe, « l’argent ne fait pas le bonheur », et il est à craindre que cette prime ne se transforme en fardeau plutôt qu’en source de motivation.
L’annonce d’une prime faramineuse s’apparente à une tentative de diversion face à des problématiques bien plus graves. Le gouvernement semble espérer que l’engouement suscité par le football puisse faire oublier les luttes quotidiennes des Congolais. Pourtant, cette stratégie pourrait se retourner contre lui. Les supporters, bien que passionnés, ne sont pas dupes et savent que derrière cette promesse se cache une réalité bien plus sombre.
Des études montrent que les pays dont les gouvernements investissent dans le sport sans s’attaquer aux problèmes structurels finissent souvent par décevoir. Dans le cas de la RDC, la promesse d’une prime pourrait être perçue comme une tentative de manipulation. Les citoyens, au lieu de se laisser emporter par l’euphorie, doivent garder un regard critique sur ces promesses qui, à l’évidence, ne sont qu’un écran de fumée.
L’annonce d’une prime d’un million de dollars pour les joueurs congolais est une manœuvre qui mérite d’être dénoncée. Elle illustre une tentative désespérée de distraction face à des enjeux bien plus cruciaux. Les Congolais doivent rester vigilants et ne pas se laisser séduire par des promesses vides.
Il faut que les citoyens s’engagent et demandent des comptes à leurs dirigeants. Le football est une passion, mais il ne doit pas servir de cache-misère pour des problèmes sociaux qui nécessitent une attention immédiate. Exigeons un changement réel et durable pour notre pays !
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Cheikh Tidiane.
Mis en ligne : 27/10/2025
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