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L’interview d’Aziz Rok avec l’ancien président sénégalais Macky Sall, récemment publiée, a suscité une vague de réactions, mais pas toutes positives. En effet, derrière le succès apparent de cette vidéo, qui a atteint un million de vues, se cache une réalité bien plus sombre : des menaces de mort et des attaques racistes à l’encontre du Youtubeur. Ce climat d’intolérance croissante dans la société sénégalaise mérite d’être dénoncé, et Aziz Rok, par sa présence médiatique, en est devenu un triste symbole.
La rencontre entre Aziz Rok et Macky Sall a été présentée comme un moment d’échange constructif, où l’ancien président a pu partager son parcours et son livre « L’Afrique au cœur ». Pourtant, cette initiative, censée enrichir le débat public, a rapidement été détournée par des commentaires haineux. Les réactions violentes des abonnés d’Aziz Rok révèlent une société sénégalaise de plus en plus intolérante, où la différence d’opinion est souvent sanctionnée par des menaces, comme si l’on était dans un pays où le dialogue est remplacé par la violence.
À travers sa vidéo, Aziz Rok a tenté de justifier son choix d’interviewer Macky Sall, affirmant : « Je ne l’ai pas fait pour trahir quoi que ce soit. Je l’ai fait pour me construire. » Cette déclaration, bien que compréhensible dans le cadre d’une quête personnelle, soulève des questions sur la responsabilité des figures publiques. En se plaçant sur le devant de la scène, Aziz Rok a non seulement exposé ses propres idées, mais a également ouvert la porte à une hostilité qui, au lieu d’encourager le débat, incite à la violence.
Premièrement, les menaces de mort et les attaques racistes à l’encontre d’Aziz Rok ne sont pas des incidents isolés, mais plutôt le reflet d’une société qui peine à accepter la diversité des opinions. C’est comme si, dans un monde où l’on prône la liberté d’expression, l’expression elle-même était devenue un acte de provocation. Deuxièmement, cette situation met en lumière le rôle des influenceurs et des personnalités publiques, qui, par leur visibilité, peuvent soit encourager des discussions constructives, soit alimenter un climat de haine.
En effet, ces attaques rappellent les temps sombres où les voix dissidentes étaient réduites au silence par la force. Le Sénégal, connu pour sa tradition de tolérance, semble sombrer dans l’intolérance, où le désaccord est perçu comme une trahison.
La montée de l’intolérance au Sénégal, exacerbée par des figures comme Aziz Rok, ne peut être ignorée. Le fait que des personnalités publiques puissent se retrouver au centre de telles controverses montre à quel point le dialogue est devenu fragile. La société sénégalaise, autrefois fière de son pluralisme, semble aujourd’hui se diriger vers une uniformité inquiétante où la critique est synonyme de danger. C’est un véritable coup de semonce pour tous ceux qui croyaient que la liberté d’expression était acquise.
Des études récentes montrent que l’intimidation en ligne et les discours de haine sont en augmentation dans de nombreux pays, y compris au Sénégal. Des plateformes comme Twitter et Facebook, bien qu’elles permettent des échanges d’idées, sont également devenues des terrains fertiles pour les attaques racistes et les menaces. Les utilisateurs, protégés derrière un écran, se sentent souvent libres de déverser leur haine sans conséquence. Ce phénomène est d’autant plus troublant dans un pays où la diversité culturelle devrait être célébrée.
Les menaces de mort et les attaques racistes visant Aziz Rok après son entretien avec Macky Sall témoignent d’une dérive inquiétante au sein de la société sénégalaise. Ce climat de peur et d’intolérance ne doit pas être minimisé, car il menace les fondements mêmes de la démocratie et du dialogue. Il faut que chacun prenne conscience de cette réalité et s’engage à promouvoir un espace de discussion respectueux.
En tant que citoyens, nous devons dénoncer ces comportements et soutenir ceux qui osent exprimer des opinions divergentes. Engageons-nous pour un Sénégal où la diversité des voix est célébrée, et non réprimée par la peur.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Khalifa P.
Mis en ligne : 29/11/2025
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