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Un article récent publié sur Facebook a mis en lumière une déclaration forte : « Ousmane Sonko ne sera jamais un Mamadou Dia, car nous veillerons à le protéger, n’en déplaise à ceux qui espèrent le contraire. » Cette affirmation, loin d’être une simple provocation, révèle une conviction profonde : Sonko incarne une authenticité rare en politique, une vertu qui, malgré les critiques, force le respect et fédère. Dans un paysage politique souvent marqué par les calculs et les compromis, Sonko se distingue par sa sincérité, sa droiture, et son refus de plier ses convictions pour plaire.
Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal depuis 2024 et leader du parti PASTEF, a bâti sa réputation sur un parcours sans concession. Ancien inspecteur des impôts, il a été radié en 2016 pour avoir dénoncé des malversations financières impliquant des personnalités politiques, un acte qui l’a propulsé sur la scène publique comme symbole de l’intégrité. Son ascension politique, marquée par des prises de position tranchées et une communication directe, tranche avec les pratiques habituelles de la classe politique sénégalaise. Il assume ses erreurs comme ses succès, et refuse de sacrifier ses principes pour le pouvoir, une attitude qui résonne particulièrement auprès d’une jeunesse en quête de transparence et de justice sociale.
Son engagement pour la souveraineté économique, sa critique du franc CFA, et sa volonté de rompre avec les structures héritées de la colonisation rappellent l’héritage de Mamadou Dia, premier Premier ministre du Sénégal indépendant, lui aussi connu pour son radicalisme et son refus des compromis avec l’ancienne puissance coloniale. Dia, comme Sonko, a payé le prix de ses convictions, mais son héritage inspire encore aujourd’hui ceux qui rêvent d’un Sénégal debout et digne.
L’authenticité de Sonko ne se limite pas à un style ; elle est le socle d’un projet politique. Contrairement à d’autres figures qui adaptent leur discours selon les circonstances, Sonko maintient une cohérence entre ses actes et ses paroles. Par exemple, malgré les pressions et les procès, il a toujours refusé de renoncer à ses idées, même lorsque cela lui a coûté sa liberté ou sa candidature à la présidentielle. Son slogan « Sonko mooy Diomaye, Diomaye mooy Sonko » (« Sonko c’est Diomaye, Diomaye c’est Sonko ») illustre cette unité de vision et de leadership, où l’homme et le projet ne font qu’un.
Cette sincérité, bien que dérangeante pour certains, est perçue par ses partisans comme un rempart contre la corruption et la démagogie. Elle attire une base militante fidèle, prête à défendre non pas un culte de la personnalité, mais une idée : celle d’un Sénégal souverain et juste. Les foules qui scandent son nom dans les rues de Dakar, les meetings bondés, et la mobilisation sans précédent de la diaspora sénégalaise en sont des témoignages éloquents.
L’histoire politique mondiale regorge d’exemples où l’authenticité a été un levier de changement. Des figures comme Thomas Sankara au Burkina Faso ou Nelson Mandela en Afrique du Sud ont marqué leur époque par leur refus des compromis faciles. Comme eux, Sonko incarne une rupture avec un système perçu comme corrompu et éloigné des aspirations populaires. Son discours panafricaniste et nationaliste, son refus de la Françafrique, et sa volonté de réformer en profondeur l’État sénégalais s’inscrivent dans cette lignée.
À l’inverse, de nombreux dirigeants africains, après avoir promis le changement, se sont laissés enfermer dans les logiques du pouvoir, sacrifiant leurs idéaux pour conserver leur position. Sonko, lui, assume le risque de décevoir plutôt que de trahir ses engagements.
Sonko ne demande pas à ses partisans ce qu’il n’est pas prêt à faire lui-même. Son parcours, de la fonction publique à la prison, puis au sommet de l’État, montre qu’il paie de sa personne pour ses convictions.
Dans un contexte de défiance généralisée envers les élites, Sonko offre une alternative crédible. Son discours de « vérité » et de « fermeté », même s’il est parfois controversé, est perçu comme un souffle d’air frais dans un débat politique souvent sclérosé.
Sonko ne se contente pas de critiquer ; il propose une vision concrète pour le Sénégal, avec des réformes structurelles en matière de santé, d’éducation, et de souveraineté économique. Sa Déclaration de Politique Générale, présentée fin 2024, a été saluée pour son diagnostic sans complaisance et ses propositions audacieuses.
Chaque crise, chaque polémique semble renforcer son capital politique. Ses détracteurs l’accusent de populisme ou d’autoritarisme, mais ces attaques, souvent mal fondées, finissent par renforcer la détermination de ses partisans.
Ousmane Sonko, par son authenticité et son courage, incarne une espérance pour le Sénégal. Il prouve qu’il est possible de faire de la politique autrement, sans renoncer à ses valeurs ni à sa dignité. Comme le disait un de ses proches : « Il a toujours dit qu’il se battrait pour son pays et montrerait qu’on peut faire de la politique sans se compromettre ».
Pour ses supporters, le choix est clair : « C’est Sonko ou rien. » Non par aveuglement, mais parce qu’il représente une direction, celle du courage, de la vérité et du renouveau. Dans un monde de masques, Sonko ose être lui-même, et c’est cette audace qui fait de lui un leader hors du commun.
Dans un pays habitué aux compromis, cette authenticité suffira-t-elle à transformer durablement le Sénégal ? L’avenir le dira, mais une chose est sûre : Sonko a déjà changé le paysage politique, en rappelant que la politique peut encore être un lieu d’idéal et de conviction.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Maguette Mbaye.
Mis en ligne : 01/12/2025
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