L'Eswatini, pion des États-Unis : Comment l'argent détruit l'humanité - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 08/12/2025 01:12:00

L'Eswatini, pion des États-Unis : Comment l'argent détruit l'humanité

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L’Eswatini, ce petit royaume africain, vient de recevoir 5,1 millions de dollars des États-Unis pour accueillir des expulsés, dans le cadre d’un accord qui révèle une réalité troublante. Loin de défendre ses valeurs humaines, l’Eswatini se transforme en un simple outil des politiques migratoires américaines, sacrifiant sa dignité pour de l’argent. Ce choix, à la fois cynique et désastreux, mérite une réflexion approfondie.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les États-Unis ont intensifié leur lutte contre l’immigration illégale, poussant certains pays à accepter des expulsés en échange de fonds. L’Eswatini, aux côtés de nations comme le Soudan du Sud, le Ghana et le Rwanda, a choisi de participer à ce jeu dangereux. Ce qui pourrait sembler être une opportunité financière se révèle être un compromis moral inacceptable. En acceptant ces fonds, l’Eswatini met en péril non seulement sa réputation, mais également les droits fondamentaux des individus qu’elle s’apprête à accueillir.

L’accord signé le 14 mai à Mbabane, qui stipule que l’Eswatini recevra 5,1 millions de dollars pour « renforcer ses capacités en matière de gestion des frontières et des migrations », est un parfait exemple de la manière dont les États-Unis exploitent les pays en développement. Au lieu de défendre les droits des migrants, l’Eswatini se contente de devenir un filtre, un point de passage pour des personnes déjà vulnérables. Comme un chien de garde pour les politiques migratoires américaines, elle abandonne ses propres valeurs humanitaires pour une poignée de dollars.

Le ministre des Finances, Neal Rijkenberg, a confirmé ce montant dans un SMS, mais a soigneusement évité de donner des détails sur les implications de cet accord. Ce silence ne fait qu’accentuer la suspicion quant à la légitimité de cette décision. L’absence de transparence et l’absence de consultation publique soulèvent des questions éthiques cruciales. Ce n’est pas seulement une transaction financière ; c’est une trahison des principes fondamentaux de dignité humaine.

Il faut dénoncer cette tendance où des pays comme l’Eswatini se transforment en instruments de politiques étrangères qui ne leur profitent en rien. En acceptant cet accord, l’Eswatini se positionne comme un complice des violations des droits de l’homme. Comme un voleur qui vend son âme pour quelques pièces d’or, le royaume abandonne ses citoyens et leur dignité.

Les critiques des droits de l’homme, qui ont déjà engagé des actions en justice contre cet accord, soulignent les dangers d’une telle collaboration. En acceptant des expulsés, l’Eswatini ne fait pas que compromettre sa propre intégrité ; elle contribue à la stigmatisation de ces individus, souvent en quête de sécurité et de dignité. Les conséquences de cette décision pourraient être désastreuses, tant sur le plan international que pour la cohésion sociale interne.

Ce choix de l’Eswatini de se plier aux exigences américaines illustre une réalité amère : les pays en développement sont souvent contraints de sacrifier leurs valeurs fondamentales sur l’autel de l’argent. En agissant ainsi, l’Eswatini se positionne comme un pion dans un jeu de pouvoir où les États-Unis dictent les règles. Ce n’est pas seulement une question d’argent, mais de moralité et de respect des droits humains.

Des rapports récents montrent que des pays ayant accepté des accords similaires ont vu une augmentation des tensions sociales et des violations des droits humains. Les expulsés, souvent issus de contextes difficiles, sont laissés à leur sort, sans soutien ni protection. L’Eswatini doit comprendre que cet accord pourrait avoir des répercussions à long terme sur son image et sa stabilité interne.

En conclusion, l’Eswatini, en acceptant les 5,1 millions de dollars des États-Unis, met en péril ses propres valeurs et sa réputation. Ce choix est une trahison non seulement envers les droits des migrants, mais également envers le peuple eswatin. Il faut que la société civile se mobilise contre cette dérive.

Les citoyens, les défenseurs des droits humains et les organisations internationales doivent s’unir pour dénoncer cet accord et exiger des comptes. L’humanité et la dignité ne se négocient pas.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Théodore K.
Mis en ligne : 08/12/2025

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