Dengue à Ziguinchor : La négligence de nos dirigeants coûte des vies - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Santé | Par Maimouna | Publié le 07/12/2025 08:12:30

Dengue à Ziguinchor : La négligence de nos dirigeants coûte des vies

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La dengue a fait irruption dans la région de Ziguinchor, causant un décès tragique et révélant des failles inquiétantes dans notre système de santé. La direction régionale de la santé a confirmé dix cas de dengue, dont celui d’un étudiant décédé, une situation alarmante qui souligne une gestion sanitaire défaillante. En tant que citoyen engagé, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la manière dont nous avons laissé cette maladie importée s’installer chez nous.

La dengue, une maladie transmise par les moustiques, est connue pour provoquer des fièvres intenses et des douleurs articulaires insupportables. Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que les premiers cas détectés à Ziguinchor sont tous importés. Cette situation inédite dans une région où la dengue n’avait jamais été rapportée auparavant met en lumière le manque de contrôle aux frontières et l’inefficacité de la surveillance des voyageurs. Bernard Diatta, représentant du Programme élargi de vaccination, a souligné que depuis 2011, il n’avait jamais eu connaissance d’un seul cas de dengue dans cette région. Aujourd’hui, nous faisons face à une réalité qui aurait pu être évitée.

L’annonce de ce décès et des cas confirmés de dengue à Ziguinchor est un signal d’alarme que nous ne pouvons ignorer. En effet, la gestion des frontières et le suivi des voyageurs sont des éléments cruciaux pour la santé publique. En permettant à cette maladie de franchir nos frontières, nous nous exposons à des risques sanitaires considérables. La comparaison avec d’autres pays, où des mesures strictes sont mises en place pour contrôler l’importation de maladies, est frappante. Alors que d’autres nations protègent leur population avec vigilance, nous semblons naviguer à vue, laissant notre santé entre les mains du hasard.

Il est impératif de reconnaître que cette situation n’est pas simplement le résultat d’une fatalité, mais bien le reflet d’une gestion sanitaire défaillante. La dengue est une maladie évitable, mais cela nécessite des mesures proactives. Nous devons exiger des autorités qu’elles renforcent les contrôles aux frontières, qu’elles mettent en place des protocoles stricts pour le suivi des voyageurs et qu’elles sensibilisent la population aux risques. La négligence face à ces enjeux est inacceptable et ne peut que mener à des conséquences tragiques.

L’importation de la dengue à Ziguinchor est un révélateur de nos faiblesses structurelles. Cela n’est pas qu’un simple incident isolé ; c’est un symptôme d’un système de santé publique qui peine à s’adapter aux défis contemporains. Nous devons nous interroger : comment avons-nous pu laisser une maladie aussi redoutable entrer sur notre territoire sans réagir ? La lutte contre la dengue ne doit pas être une simple réaction à une crise, mais un engagement à long terme pour protéger la santé de notre population.

Des études montrent que les pays qui investissent dans des systèmes de surveillance épidémiologique robustes réussissent à prévenir des épidémies. Par exemple, en Asie, des pays comme Singapour ont mis en place des stratégies efficaces pour contrôler la dengue, notamment grâce à des campagnes de sensibilisation et des mesures de prévention rigoureuses. Nous avons la possibilité d’apprendre de ces expériences et d’adapter nos pratiques pour éviter une catastrophe similaire à l’avenir.

La première victime de la dengue à Ziguinchor est un appel à l’action. Nous ne pouvons plus rester passifs face à cette situation. L’importation de la dengue est le résultat d’une gestion sanitaire défaillante qui doit être corrigée de toute urgence. Nous avons besoin d’une mobilisation collective pour exiger des mesures concrètes de la part de nos autorités.

Exigeons des changements, soutenons des initiatives de prévention et faisons entendre notre voix. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que la dengue ne soit pas qu’une première, mais qu’elle soit également la dernière dans notre région.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Kalidou Sané.
Mis en ligne : 07/12/2025

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