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Les universités sénégalaises sont en ébullition, mais que se passe-t-il réellement derrière ce tumulte ? Tandis que les étudiants s’expriment sur des questions légitimes, le Front pour la Défense de la République (FDR) semble plus occupé à surfer sur la vague de mécontentement qu’à réellement défendre ces jeunes. En jouant les sauveurs, le FDR instrumentalise les revendications étudiantes pour des gains politiques, laissant les véritables préoccupations des étudiants sur le bord de la route.
La situation dans les universités est explosive. Les manifestations étudiantes, légitimes en soi, ont été accueillies par une répression policière qui aurait pu faire rougir les plus grands dictateurs. Le gouvernement, en place sous la houlette de PASTEF, est accusé d’inaction face à des problèmes de financement des bourses. Mais au lieu de se concentrer sur une résolution constructive, le FDR s’invite au banquet, prêt à tirer les ficelles de cette crise à son avantage.
Le FDR, dans un élan de solidarité bien orchestré, dénonce la « dette cachée » comme la cause de tous les maux. Certes, la gestion de la dette mérite d’être scrutée, mais ne pas voir que le FDR utilise cette crise pour se positionner comme le héros du jour est d’une naïveté crasse. Ce n’est pas la première fois qu’un groupe politique se sert des revendications populaires pour faire avancer son agenda. Rappelons-nous des promesses non tenues des politiciens lors des élections, qui, une fois au pouvoir, semblent avoir oublié les préoccupations du peuple.
Le FDR prétend que « le blocage actuel des universités est l’une des conséquences directes de la catastrophe financière provoquée par la gestion hasardeuse de la dette cachée. » Mais où étaient-ils lorsque les étudiants se battaient pour leurs droits ? Leur soutien, bien que bruyant, semble plus un coup de com’ qu’une véritable volonté de changement. En appelant à éviter la violence, le FDR agit comme un pompier pyromane, brandissant la paix tout en attisant les tensions.
Les revendications étudiantes sont, en réalité, un tremplin idéal pour le FDR. En se positionnant comme le défenseur des étudiants, ils masquent leurs véritables intentions, qui sont davantage tournées vers le pouvoir que vers le bien-être des jeunes. Ce soutien, loin d’être altruiste, ressemble à une manœuvre politique habile. Les étudiants, au lieu d’être au centre de cette lutte, deviennent des pions sur l’échiquier politique, manipulés par ceux qui prétendent les défendre.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les universités sénégalaises sont confrontées à un taux d’abandon alarmant, et la situation financière des étudiants est de plus en plus précaire. Pendant ce temps, le FDR, en jouant la carte de la victimisation, ne fait que détourner l’attention des véritables enjeux. Plutôt que de proposer des solutions concrètes, ils se contentent de dénoncer, laissant les étudiants dans une impasse.
Le FDR, en se drapant dans le manteau de la défense estudiantine, ne fait que masquer ses véritables intentions politiques. Les véritables préoccupations des étudiants sont éclipsées par une lutte pour le pouvoir qui ne profite qu’à ceux qui s’érigent en sauveurs. La crise universitaire, loin d’être résolue, devient ainsi un terrain de jeu pour des acteurs politiques plus intéressés par leurs propres intérêts que par le bien-être des étudiants.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Khadija Faye .
Mis en ligne : 19/12/2025
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