Sécurité sur les campus : Guy Marius Sagna ignore-t-il la violence étudiante ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Education | Par Maimouna | Publié le 20/12/2025 08:12:45

Sécurité sur les campus : Guy Marius Sagna ignore-t-il la violence étudiante ?

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La situation dans les universités sénégalaises, notamment à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est alarmante. Les tensions croissantes, alimentées par des manifestations estudiantines pour le paiement des bourses, révèlent des réalités complexes que certains acteurs politiques semblent ignorer. Guy Marius Sagna, en mission à Abuja, appelle au retrait des forces de l’ordre sur les campus, une position qui semble déconnectée des violences qui y règnent.

Depuis plusieurs jours, les étudiants se mobilisent, mais cette lutte pour leurs droits s’accompagne d’incidents violents qui mettent en péril la sécurité de tous. Les manifestations, bien que légitimes, ont dégénéré en affrontements, entraînant des dégradations de biens publics et privés. Le Conseil académique de l’UCAD a dû se réunir en urgence pour discuter de la gravité des événements. La décision d’autoriser l’intervention des forces de l’ordre est perçue par certains comme une nécessité pour rétablir l’ordre, tandis que d’autres, comme Sagna, prônent le dialogue.

L’appel de Sagna à retirer les forces de l’ordre des campus pourrait sembler empreint de compassion pour les étudiants, mais il occulte une réalité troublante : la violence qui s’y est installée. Les forces de sécurité ne sont pas là pour réprimer une simple revendication, mais pour faire face à des actes de vandalisme et à des menaces physiques. Ignorer cette dimension, c’est prendre le risque d’aggraver une situation déjà explosive. La présence des forces de l’ordre, loin d’être une provocation, pourrait être interprétée comme une mesure de protection pour les étudiants pacifiques qui souhaitent étudier dans un environnement serein.

Les violences sur les campus ne sont pas anecdotiques. Elles se manifestent par des affrontements entre factions d’étudiants, des attaques contre des membres du personnel et des dégradations de locaux. En 2023, des incidents similaires avaient déjà conduit à des blessures graves parmi les étudiants. En appelant à un retrait des forces de l’ordre, Sagna semble oublier que la sécurité des étudiants est primordiale. La comparaison avec d’autres institutions universitaires en Afrique, où la présence policière a permis de rétablir un climat de sécurité, souligne l’importance d’une approche équilibrée. La sécurité ne doit pas être synonyme de répression, mais elle est essentielle pour garantir le droit à l’éducation.

La position de Guy Marius Sagna semble ignorer la réalité des violences sur les campus universitaires. En se focalisant sur le retrait des forces de l’ordre, il néglige les véritables enjeux de sécurité qui touchent non seulement les étudiants, mais également l’ensemble de la communauté universitaire. Le dialogue est crucial, mais il ne peut pas se faire dans un climat de violence. Les étudiants ont besoin d’un environnement propice à l’apprentissage, et cela inclut des mesures de sécurité adaptées.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, l’UCAD a enregistré une augmentation de 30 % des incidents violents sur le campus par rapport à l’année précédente. Les témoignages d’étudiants, qui évoquent des situations de peur et d’insécurité, renforcent l’idée que la présence des forces de l’ordre peut être vue comme une protection. Les autorités doivent trouver un équilibre entre le dialogue et la sécurité, en mettant en place des mécanismes de médiation pour éviter que la situation ne dégénère davantage.

La position de Guy Marius Sagna, bien que motivée par une volonté de dialogue, semble déconnectée des réalités violentes qui secouent nos universités. En appelant au retrait des forces de l’ordre, il risque de laisser les étudiants pacifiques à la merci d’une minorité violente. La sécurité doit primer pour permettre un véritable dialogue et un retour à la sérénité sur les campus. Ignorer la violence, c’est compromettre l’avenir de la jeunesse sénégalaise.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Tapha Ndiaye.
Mis en ligne : 20/12/2025

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