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Les coups d’État se succèdent en Afrique, comme un triste refrain. Depuis 2020, neuf pays ont connu des renversements de pouvoir. Ces événements sont souvent présentés comme des solutions aux échecs des gouvernements civils, mais cette vision est trompeuse. En réalité, ces coups aggravent les crises existantes, plongeant davantage les nations dans le chaos. Loin d’être des sauveurs, les militaires ne font qu’ajouter de l’huile sur le feu, exacerbant les frustrations populaires et les tensions sociopolitiques.
L’Afrique de l’Ouest est devenue le théâtre de scènes de plus en plus familières : des militaires s’emparent du pouvoir, souvent sous couvert d’une prétendue incapacité des dirigeants civils à gérer les crises. La Guinée-Bissau, le Bénin, le Gabon, le Tchad, le Mali, le Burkina Faso, le Niger… tous ces pays sont marqués par une instabilité chronique. Les frustrations socio-économiques s’accumulent, alimentées par des gouvernements souvent corrompus et incompétents. Le sentiment d’impuissance grandissant parmi la population pousse les militaires à intervenir, mais cette intervention ne fait qu’aggraver les problèmes déjà en place.
Les récents coups d’État en Afrique ne sont pas des solutions, mais des manifestations désespérées d’un système qui ne fonctionne pas. Les militaires, en se présentant comme des « sauveurs », exploitent la colère populaire, mais leur arrivée au pouvoir ne fait qu’intensifier les crises qu’ils prétendent résoudre. La corruption endémique parmi les élites politiques et l’incapacité à répondre aux besoins fondamentaux des citoyens créent un terreau fertile pour ces interventions. Les jeunes, désillusionnés par une démocratie qui ne fonctionne pas, voient dans les coups d’État une alternative, mais ils se trompent.
Les comparaisons avec d’autres régions du monde sont éclairantes. Dans de nombreux pays d’Afrique anglophone, les institutions politiques ont su résister aux tentations militaires, favorisant une transition démocratique plus stable. À l’inverse, les anciennes colonies françaises, avec leurs systèmes politiques hérités de la colonisation, semblent piégées dans un cycle de coups d’État et de désillusion. Comme le souligne un expert, « les institutions anglophones postcoloniales ont favorisé des transitions démocratiques plus stables », tandis que les anciennes colonies françaises continuent de sombrer dans le chaos.
Les coups d’État ne sont pas la panacée qu’ils prétendent être. Au contraire, ils entraînent une aggravation des crises existantes. Prenons l’exemple du Soudan, où le général Abdel-Fattah Burhan a renversé un régime déjà fragile, mais cela n’a fait qu’ajouter à la souffrance d’une population déjà éprouvée. Les promesses de sécurité et de prospérité s’avèrent des illusions, alors que les militaires, une fois au pouvoir, reproduisent souvent les mêmes schémas de corruption et de mauvaise gouvernance.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Une enquête récente a révélé que les jeunes Africains, bien qu’ils préfèrent la démocratie, sont de plus en plus insatisfaits de son fonctionnement. Ce désenchantement est le terreau fertile qui nourrit les coups d’État. Les militaires, loin d’être des héros, ne font qu’exacerber la frustration des citoyens, qui se retrouvent piégés entre des gouvernements incompétents et des régimes militaires répressifs.
Les coups d’État sont souvent présentés comme des réponses aux échecs des gouvernements civils, mais cette vision est erronée. Ils ne résolvent rien, au contraire, ils aggravent les crises en place. Les militaires, en prenant le pouvoir, ne font que prolonger l’angoisse des populations qui espèrent un changement. Les promesses de sécurité et de prospérité s’évanouissent dès que les militaires prennent les rênes. Ce phénomène se répète dans plusieurs pays, où la population est laissée à elle-même, attendant désespérément un miracle qui ne vient jamais.
Les coups d’État récents sont souvent le produit d’une frustration accumulée. Les jeunes, qui représentent une part importante de la population, sont de plus en plus désillusionnés par des gouvernements qui ne répondent pas à leurs attentes. Les mouvements de contestation se multiplient, mais les réponses des autorités sont souvent répressives. Ce cycle vicieux ne fait qu’alimenter le désir de changement, mais les coups d’État ne sont pas la solution. Au contraire, ils ne font que renforcer le sentiment d’impuissance et de désespoir.
Les coups d’État en Afrique sont loin d’être des solutions aux échecs des gouvernements. Ils exacerbent les crises existantes, plongeant les pays dans un chaos encore plus profond. Les militaires, en se présentant comme des sauveurs, ne font que renforcer la désillusion des populations. Ce cycle doit cesser, car il ne fait que prolonger la souffrance des citoyens. Les véritables solutions résident dans des réformes profondes et une gouvernance responsable, et non dans des renversements de pouvoir qui ne font qu’aggraver la situation.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : François Sarr.
Mis en ligne : 25/12/2025
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