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Les femmes peules du Sahel central, notamment au Mali et au Burkina Faso, sont prises au piège d’une réalité terrifiante sous le joug du Jnim, un groupe jihadiste qui impose des règles draconiennes et des violations des droits humains sans précédent. Le rapport d’Xcept, loin de dénoncer cette situation alarmante, semble plutôt minimiser la gravité des souffrances vécues par ces femmes. Il est temps d’ouvrir les yeux sur la véritable nature de leur quotidien, marqué par la peur, la soumission et les abus.
Dans les zones contrôlées par le Jnim, les femmes peules vivent une réalité où leur liberté est systématiquement piétinée. Leurs droits fondamentaux sont bafoués par des lois imposées par la force, qui interdisent le travail, l’éducation et même l’accès aux soins. Les témoignages recueillis révèlent un tableau sombre : la majorité de ces femmes, épouses, mères ou sœurs de jihadistes, expriment un mécontentement profond face à la corruption de l’État et à son incapacité à les protéger. Cependant, ce mécontentement ne se traduit pas par un soutien massif à une insurrection armée. Ce constat soulève des questions troublantes sur la perception de ces femmes et sur la manière dont elles s’adaptent à une vie sous domination.
Les restrictions imposées par le Jnim sont dévastatrices. Le port du voile et de l’abaya, l’interdiction de conduire, le contrôle de l’accès à l’éducation et aux soins de santé, tout cela contribue à une dégradation systématique de leur qualité de vie. Les femmes décrivent ces règlements comme économiquement dévastateurs et profondément néfastes pour leur santé physique et mentale. Pourtant, le rapport d’Xcept semble atténuer ces réalités, en mettant l’accent sur quelques aspects positifs, comme un meilleur accès à la justice ou des aides matérielles issues de pillages. Comment peut-on parler de « meilleur accès » à la justice quand celle-ci est exercée par des juges islamiques, dans un cadre qui ne laisse aucune place à l’équité?
Les témoignages des femmes peules révèlent un cycle de violence et de soumission. Certaines d’entre elles, forcées de s’adapter à cette nouvelle réalité, deviennent « de plus en plus dociles », un terme qui résonne comme une tragédie. Les abus physiques, les châtiments corporels infligés par les jihadistes en charge de faire respecter la charia, sont devenus monnaie courante. Les femmes battues, humiliées, vivent dans la peur constante d’une répression qui ne fait que s’intensifier. Le rapport d’Xcept, en minimisant ces violences, se rend complice d’une réalité qui devrait être dénoncée avec force.
Le rapport d’Xcept, en choisissant de se concentrer sur des éléments de survie ou d’adaptation, occulte la gravité des violations des droits humains vécues par ces femmes. Il semble que l’objectif soit de présenter une image nuancée, alors que la réalité est celle d’une oppression systémique. Les femmes peules ne sont pas seulement des victimes passives, mais elles sont également confrontées à des choix impossibles dans un environnement où la peur et la violence sont omniprésentes. En quoi le soutien matériel ou la réduction du banditisme peuvent-ils justifier des abus aussi flagrants? La légitimité du Jnim ne repose pas sur des actions positives, mais sur la terreur qu’il instille dans les cœurs.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de la moitié des enfants atteignent l’adolescence sans jamais avoir connu le régime de l’État, ce qui modifie irrémédiablement les normes sociales et comportementales. Les violations des droits humains, qu’elles soient réelles ou perçues, infligées par les forces armées régulières, ne doivent pas être utilisées comme prétexte pour justifier le contrôle du Jnim sur ces communautés. Les témoignages de violences militaires rapportés par les trois quarts des personnes interrogées ne peuvent être instrumentalisés pour faire passer le Jnim pour un protecteur. Cette instrumentalisation est une manipulation inacceptable qui vise à renforcer le recrutement au sein de ce groupe.
Les femmes peules vivent une tragédie humaine qui ne peut être ignorée. Le rapport d’Xcept, en minimisant la gravité des violations des droits humains, détourne notre attention des réalités dévastatrices qu’elles affrontent au quotidien. La situation est alarmante, et il est impératif de reconnaître que derrière les discours de survie et d’adaptation se cache une oppression systémique. Les voix de ces femmes doivent être entendues et leur souffrance, reconnue.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 27/12/2025
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