L'orpaillage clandestin : Un fléau incontrôlable en Afrique de l'Ouest - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Eva | Publié le 30/12/2025 10:12:15

L'orpaillage clandestin : Un fléau incontrôlable en Afrique de l'Ouest

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Le Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention numéro 1 (GARSI 1) de Kidira a récemment mené une opération significative contre l’orpaillage clandestin dans la région de la Falémé, saisissant un important lot de matériel entre le 7 et le 14 décembre 2025. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du décret n°2024-1502, qui suspend les activités minières dans cette zone. Les saisies, qui incluent des motopompes, des groupes électrogènes et même des produits chimiques dangereux, soulèvent des questions sur la capacité des autorités à contrôler efficacement l’exploitation minière illégale à long terme.

La Falémé, un fleuve traversant plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, est une zone riche en ressources minières, attirant de nombreux exploitants clandestins. L’orpaillage illégal y est un phénomène répandu, souvent associé à des risques environnementaux et sanitaires. Le GARSI, qui a pour mission de lutter contre la criminalité transfrontalière et de protéger l’environnement, a intensifié ses efforts pour mettre un terme à ces pratiques. Malgré les saisies impressionnantes, la question persiste : ces actions ponctuelles suffisent-elles à éradiquer ce fléau ?

Les opérations du GARSI 1 ont abouti à des saisies significatives, comprenant onze motopompes, huit groupes électrogènes, et deux cent cinquante grammes de mercure, un produit hautement toxique. Ces chiffres illustrent la portée de l’exploitation illégale. Toutefois, il est essentiel de considérer que ces saisies, bien qu’impressionnantes, ne traduisent pas nécessairement une maîtrise de la situation. En effet, l’orpaillage clandestin est souvent un phénomène récurrent, et les autorités peinent à instaurer un contrôle durable.

Les gendarmes ont également saisi des équipements tels que des détecteurs d’or et des outils d’extraction artisanale, témoignant de l’organisation des réseaux clandestins. L’intervention a permis de confisquer quatre motocyclettes utilisées pour le transport, mais cela ne fait qu’effleurer la surface d’un problème bien plus vaste. Les opérations de répression semblent être des réponses temporaires face à une problématique enracinée.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les saisies de matériel et de produits chimiques dangereux soulignent l’ampleur de l’exploitation illégale. Cependant, ces actions ponctuelles ne semblent pas suffire à décourager les exploitants clandestins. Par exemple, malgré les saisies, les activités d’orpaillage continuent de prospérer dans la région, suggérant une résilience des réseaux illégaux.

De plus, la présence de mercure, connu pour ses effets dévastateurs sur la santé et l’environnement, met en lumière l’urgence d’une réponse plus structurée et préventive. Les efforts du GARSI, bien que louables, doivent être accompagnés de stratégies à long terme, incluant la sensibilisation des populations locales et la mise en place de solutions alternatives pour les communautés dépendantes de l’orpaillage.

Les saisies impressionnantes réalisées par le GARSI 1 soulèvent la question de l’efficacité des mesures prises pour contrôler l’exploitation minière illégale. Les opérations de répression, bien que nécessaires, semblent insuffisantes face à l’ampleur du phénomène. Les autorités doivent envisager des solutions durables, au-delà des interventions ponctuelles, pour véritablement endiguer l’orpaillage clandestin. L’absence d’un cadre légal solide et de ressources pour surveiller efficacement la zone contribue à l’inefficacité des actions menées.

Des études sur l’orpaillage clandestin en Afrique de l’Ouest montrent que les méthodes de répression seules ne suffisent pas à résoudre le problème. Une approche intégrée, incluant le développement économique des communautés locales et la réglementation stricte des activités minières légales, pourrait offrir une solution plus pérenne. En outre, les statistiques révèlent que les zones où des initiatives de sensibilisation ont été mises en place ont vu une diminution significative des activités illégales.

Les opérations du GARSI 1 à Kidira, bien que marquées par des saisies notables, mettent en lumière les défis persistants liés à l’exploitation minière illégale dans la région de la Falémé. La capacité des autorités à contrôler cette situation à long terme reste à démontrer. Une approche plus globale, intégrant des mesures préventives et des solutions alternatives pour les populations locales, pourrait être essentielle pour faire face à ce fléau.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Fatima L.
Mis en ligne : 30/12/2025

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