Burkina Faso : Des 13 morts au Sahel et des personnes enlevées tuées - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 31/01/2023 12:01:09

Burkina Faso : Des 13 morts au Sahel et des personnes enlevées tuées

Au moins treize personnes, dix gendarmes, deux supplétifs de l’armée et un civil, ont été tuées lundi 30 janvier lors d’une attaque de djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso. Quinze personnes ont aussi été retrouvées mortes après leur enlèvement la veille, dans l’ouest du pays.

Des gendarmes et Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée) stationnés dans la localité de Falangoutou au Sahel, « ont fait face dans l’après-midi de lundi à une attaque terroriste », selon l’état-major de l’armée.

« Le bilan provisoire enregistré fait état de douze combattants tombés, dont deux VDP », selon l’état-major qui parle également d’un civil tué.

« Au moins cinq gendarmes ont été blessés et une dizaine d’autres », disparus, sont « toujours recherchés », précise l’armée. Elle affirme que, « côté ennemi, une quinzaine de corps de terroristes ont été retrouvés lors des opérations de ratissage qui sont toujours en cours ».

L’état-major affirme que cette attaque a été menée par « les éléments résiduels des groupes armés ». Ils auraient « entrepris de s’en prendre aveuglément aux populations » après avoir été « défaits il y a quelques semaines par les forces engagées dans la reconquête du territoire national ».

Saluant la mémoire des « combattants tombés pour la patrie », l’état-major de l’armée « appelle les populations à ne pas se laisser décourager par un ennemi aux abois et à se mobiliser plus que jamais derrière les Forces de défense et de sécurité et les VDP engagés dans la reconquête du territoire ».

Quinze personnes tuées dans l’ouest
Quinze personnes ont également été retrouvées mortes, après leur enlèvement par un groupe de djihadistes présumés dans l’ouest. « Dans la journée du 30 janvier 2023 aux environs de 12H, quinze corps sans vie ont été retrouvés dans le village de Linguekoro, province de la Comoé », selon le gouverneur de la région des Cascades proche de la Côte d’Ivoire, le colonel Jean-Charles Somé.

« Les corps des victimes présentant des impacts de balles ont été retrouvés » près « du village de Linguekoro, où elles avaient été enlevées ».

Dans la soirée de dimanche 29, deux minibus en provenance de Banfora (chef-lieu de la région des Cascades) ont été interceptés dans le village de Linguekoro par des hommes armés, selon lui. « Les passagers composés de huit hommes et de seize femmes ont été débarqués » des véhicules. Parmi eux, « huit femmes et un homme ont été libérés et enjoints de regagner Mangodara à pieds », à 30 kilomètres de Linguekoro. Les deux minibus « ont par la suite été incendiés et les autres passagers enlevés ».

Multiplication des attaques
Une soixantaine de femmes avaient été enlevées mi-janvier par des djihadistes présumés à Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, avant d’être retrouvées quelques jours après.

Jeudi 26, au moins une dizaine de civils ont été tués lors de deux attaques djihadistes présumées, dans le centre-ouest du Burkina Faso, à environ 140 km de Ouagadougou. Une semaine auparavant, une série d’attaques ont frappé plusieurs régions du nord et du nord-ouest du Burkina, faisant une trentaine de morts, dont une quinzaine de VDP.

Le Burkina Faso, en particulier sa partie nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un coup d’État militaire le 30 septembre 2022 – le deuxième en huit mois – s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ». Le Burkina était aidé depuis plusieurs années dans sa lutte contre les djihadistes par des forces spéciales françaises basées à Ouagadougou. Le régime du capitaine Traoré vient de leur demander de plier bagage d’ici un mois.

Une décision motivée par « la volonté des autorités de la transition et de l’ensemble des Burkinabè d’être les acteurs premiers de la reconquête de notre territoire », selon le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo.


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