Mardi dernier, la Cour criminelle de la cour d’appel de N’Djamena, au Tchad, a prononcé la condamnation de plus de 400 rebelles à la prison à vie pour des crimes commis dans le cadre d’une offensive contre le gouvernement en avril 2021.
Les charges retenues contre eux comprenaient des actes de terrorisme, du mercenariat, l’enrôlement d’enfants dans l’armée et l’atteinte à la vie de l’ancien président Idriss Déby Itno, qui a été tué lors des combats.
Le procureur général de N’Djamena, Mahamat El-Hadj Abba Nana, a confirmé que plus de 400 personnes ont été reconnues coupables de ces crimes graves. Cependant, il n’a pas précisé le nombre exact de personnes impliquées dans cette affaire.
L’affaire a été entendue lors de audiences à huis clos, qui ont eu lieu à la prison de Klessoum, située à environ 20 km au sud-est de la capitale tchadienne. Ce pays est souvent critiqué pour ses procès de masse, et cette affaire a attiré l’attention internationale.
Le maréchal Idriss Déby, qui avait dirigé le Tchad d’une main de fer pendant plus de 30 ans, a été tué en avril 2021 lors d’une attaque lancée par le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), le plus puissant des groupes rebelles. Le général Mahamat Idriss Déby Itno, fils de l’ancien président, a été nommé président de la République pour une période de transition, à la tête d’une junte militaire de 15 généraux.
Le verdict intervient trois mois après la condamnation de 262 personnes, dont 80 mineurs, à de lourdes peines de détention pour leur implication présumée dans une manifestation qui a mal tourné en octobre 2022. La situation au Tchad reste tendue, avec des défis sécuritaires et des tensions politiques persistantes.
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