Malgré nos efforts acharnés, nous n’avons toujours pas réussi à déterminer avec précision le nombre de Sénégalais qui ont été envoyés dans ce camp d’isolement pour migrants refoulés, mais une chose est certaine : leur situation est des plus préoccupantes et ils endurent des souffrances indicibles.
L’un de nos interlocuteurs, la voix tremblante d’émotion, nous a confié que lui et ses compatriotes sont enfermés dans ce camp depuis plusieurs semaines, sans nourriture ni sommeil décents.
À leurs côtés, on trouve des Mauritaniens, des Nigériens, des Maliens, etc., mais la misère est identique pour tous.
Le camp en question se nomme TRINTA et se situe à environ 30 kilomètres de Luanda, la capitale de l’Angola. Le téléphone utilisé pour nous contacter appartient à un Mauritanien, et notre interlocuteur a été contraint de se rendre dans les toilettes pour pouvoir nous parler.
Il nous a expliqué que leur souffrance est telle qu’ils risquent de mourir si les autorités ne les évacuent pas rapidement. Les maladies y sont fréquentes et soignées à l’aide de paracétamol, faute de mieux. Malheureusement, tout le monde y traîne des maladies.
Notre interlocuteur nous a également informé que le camp ressemble davantage à une prison, avec des patrouilles effectuées en permanence.
Néanmoins, il a ajouté que deux ambassades ont récupéré leurs ressortissants aujourd’hui, ce qui les a encouragés à garder espoir malgré les circonstances difficiles. Ils continuent d’attendre leur tour, en espérant que les autorités prendront enfin des mesures pour les sortir de cette situation inhumaine.
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