En 2018, dans le village de Koboran, situé dans la commune de Fissel, un événement tragique secoua la communauté lorsque Saliou Ngom perpétra l’égorgement de son épouse.
Cette horreur sans précédent, où la victime était enceinte de neuf mois, laissa le voisinage et les proches du couple perplexes quant aux raisons d’une telle atrocité.
Le corps sans vie d’Amy Dieng fut découvert allongé sur un matelas, baignant dans une mare de sang, victime de l’acte brutal perpétré par son mari, un enseignant en Sciences de la vie et de la terre (SVT).
Face au tribunal, l’accusé prétendit ne pas se souvenir des événements survenus ce jour-là. Selon ses dires, il fut informé de ce qui s’était passé par d’autres personnes. Les détails tragiques de cette histoire lui furent narrés.
Afin de comprendre la personnalité de l’enseignant, les témoins dressèrent un portrait unanime de celui-ci, le décrivant comme une personne sincère, serviable, attentionnée, fiable, respectueuse et studieuse.
Entre la victime et son bourreau, une idylle durait depuis longtemps. Ils s’étaient mariés en 2013, alors que le mari était encore étudiant. Après deux années de service dans la Fonction publique, l’enseignant commença à présenter des troubles mentaux.
Le frère de la victime affirma qu’ils n’avaient jamais eu de problème avec Saliou par le passé.
Le médecin qui suivit l’affaire affirma que Saliou Ngom souffrait d’une affection psychiatrique susceptible d’altérer ses facultés mentales, sa capacité de raisonnement et son discernement. Pire encore, sa détention prolongée en milieu carcéral risquait d’aggraver ses troubles.
Ainsi, la chambre criminelle conclut que l’état de santé de Monsieur Ngom requérait une prise en charge régulière et efficace au sein d’une structure spécialisée.
C’est grâce à l’expertise médicale du psychiatre Abdoulaye Danfa, dont le rapport démontra les troubles mentaux de l’accusé, que celui-ci fut finalement libéré.
Article écrit par : Awa Sanga
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