Article opinion écrit par une contributrice : Fatima Tall.
Les récentes manifestations au Sénégal ont laissé un bilan tragique en termes de pertes humaines et de blessés. Cependant, l’impact de ces événements va bien au-delà des victimes directes, touchant sévèrement l’économie du pays dans son ensemble. Tous les secteurs d’activités ont été durement touchés, y compris les banques et l’industrie des hydrocarbures. Même le secteur informel, pourtant très résilient, n’a pas été épargné par ces perturbations.
Les tensions politiques et les affrontements juridiques ont eu des répercussions considérables sur le secteur économique, mettant en péril l’équilibre financier et opérationnel de nombreuses entités.
Parmi les victimes collatérales directes de ces conflits, on compte les institutions bancaires, les enseignes de grande distribution et les services de transferts d’argent. Auchan, en particulier, a été durement touché, faisant face à des saccages et des pillages dans plusieurs de ses magasins à Dakar, ce qui a causé des pertes financières considérables pour l’entreprise.
Outre les pertes matérielles, ces événements ont également eu un impact négatif sur l’image du pays, décourageant les investisseurs étrangers et nationaux de s’implanter dans la région. L’instabilité perçue peut être considérée comme un risque potentiel pour les entreprises, ce qui pourrait ralentir les futurs projets d’expansion ou d’investissement au Sénégal.
La suspension de l’internet mobile, une mesure prise par l’État pour contrôler la situation, a également eu un impact important sur les transactions digitales, entraînant une baisse d’activités des opérateurs du marché et des défis financiers pour de nombreux fournisseurs de services .
Selon les premières estimations, les préjudices subis par les manifestations ont atteint plus de 200 milliards de francs CFA, une somme considérable qui devra être compensée d’une manière ou d’une autre
Ces événements mettent en lumière les conséquences dévastatrices qu’une minorité d’individus peut avoir sur l’ensemble du pays. Il est urgent de promouvoir des manifestations pacifiques et respectueuses qui permettent de faire valoir les droits et revendications sans porter préjudice à la stabilité économique du pays. Il va falloir apprendre à s’écouter et trouver des compromis dans l’intérêt de toutes les parties et non utiliser l’appareil d’État pour créer des conflits et désaccords. A bon entendeur…
Article opinion écrit par une contributrice : Fatima Tall
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