Article opinion écrit par le contributeur : Khadim Diop.
Le Sénégal, connu pour sa diversité culturelle et ses magnifiques paysages, fait face à une série de défis économiques. Le chômage, les pénuries et l’inflation tourmentent depuis longtemps les citoyens pour finalement devenir la norme de ce que nous pouvons attendre de notre économie. Mais récemment, une nouvelle difficulté émerge, celle de la hausse des prix des biens et services.
Parmi les secteurs les plus touchés par la hausse des prix, on trouve les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées, les biens et services divers, les services de transport, les restaurants et les hôtels, l’enseignement, le logement, l ‘eau, le gaz, l’électricité et autres combustibles, bref, tout y est passé.
Au cours des 6 derniers mois, c’est des augmentations entre 15 et 50% qui ont été appliquées sur des produits alimentaires, c’est quand même énorme, il faut l’admettre.
L’impact de la crise du Covid-19 sur l’économie mondiale n’a fait qu’aggraver les problèmes existants. Au moins 35 matières premières ont connu des hausses significatives au cours des derniers mois, ce qui a inévitablement eu un impact sur les prix.
Malgré les efforts de l’Etat, l’économie sénégalaise demeure fragile, démontrant sa dépendance aux produits étrangers. Cela s’explique par la détérioration des termes de l’échange et le contexte particulier marqué par la pandémie de Covid-19, la guerre russo-ukrainienne et la fermeture des frontières avec le Mali. Ces facteurs ont ravivé la question de la hausse des prix des biens et services, incitant les autorités étatiques à réintroduire des mesures de régulation du marché similaires à celles appliquées en 2008 lors de la crise des céréales, mais rien n’y a changé.
Pour faire face à cette situation, l’État doit prendre des mesures fiscales de soutien et renforcer la régulation des denrées alimentaires qui touchent toutes les classes sociales. Par exemple, cela pourrait impliquer l’atténuation de la hausse des prix du blé sur le marché mondial et la réduction de la TVA sur la farine de blé.
« L’Afrique devrait pouvoir nourrir l’Afrique, par une redéfinition d’une nouvelle stratégie de spécialisation par zone, soutenue par des chaînes de valeurs intégrées, c’est-à-dire intra-africaines. » Tel est un slogan décliné dans l’Agenda 2063 du continent africain. De la même manière, le Sénégal doit, à son tour, investir dans le secteur agricole avec un vrai projet, qui permettrait dans deux décennies de régler ce problème d’autosuffisance alimentaire qui ne passera pas par l’importation. Chaque gouvernement nous sort la même mélodie avec leur programme respectif au moment des votes, mais a la fin de leur mandat, rien n’est accompli ou du moins c’est tellement insignifiant que ça n’a aucun impact.
Article opinion écrit par le contributeur : Khadim Diop
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