Le mystère Karim Wade : Candidat incertain pour la présidentielle - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Baye Mody Balde | Publié le 17/09/2023 10:09:00

Le mystère Karim Wade : Candidat incertain pour la présidentielle

Dans la course à la succession de Macky Sall, tous les yeux sont rivés sur le candidat idéal. À l’exception notable d’Ousmane Sonko, les prétendants se préparent activement pour le sprint final vers la présidentielle.

Une grande question demeure : où est Karim Wade ? Le leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) semble hors-jeu, mais la candidature d’un autre acteur majeur reste en suspens à seulement six mois de l’élection cruciale du 25 février.

Karim Wade est-il en proie au même syndrome qui l’avait éloigné de la scène politique en 2019 ? Tous les signes semblent indiquer que oui. À six mois de l’élection présidentiel, « l’ancien ministre du ciel et de la terre » demeure dans le confort de son exil au Qatar.

Wade fils n’a entrepris aucune action concrète pour montrer qu’il aspire à concourir en 2024. Ses rares incursions dans le débat politique se limitent à la rédaction de communiqués ou à la publication de messages sur les réseaux sociaux. Pourtant, il semble espérer devenir le cinquième président de la République sénégalaise.

Rien n’indique clairement sa volonté de se porter candidat à la présidentielle. Il n’a même pas livré une bataille acharnée pour sa propre libération, laissant les membres du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et les jeunes libéraux mener le combat en son nom.

Pendant ce temps, l’héritier politique de Me Abdoulaye Wade se pavane dans les rues de Doha, semblant déjà persuadé qu’il peut remporter la présidence sans poser un pied au Sénégal. Une attitude qui pose question quant à son engagement envers la nation qu’il devrait gouverner, s’il parvient à franchir les étapes cruciales des parrainages et des obstacles judiciaires.

Karim Wade ne peut prétendre représenter les intérêts des Sénégalais. Exilé par le régime de Macky Sall depuis 2016, il n’a pas fait d’effort notable pour échapper à sa confortable prison dorée. Pendant ce temps, ses partisans ont continué à se battre en son nom, tandis que le pays traversait des périodes de crise. Alors que les Sénégalais faisaient face au désarroi et que de jeunes citoyens se risquaient à traverser l’Atlantique dans des conditions périlleuses, Karim Wade semblait se désintéresser de la situation, cloîtré dans son exil doré.

Après son amnistie, Karim Wade aurait dû immédiatement rentrer au pays pour s’engager pleinement dans la compétition politique. Malheureusement, il traîne les pieds, et son parti, le PDS, semble être à la traîne par rapport aux autres concurrents dans la course électorale.

Alors que d’autres candidats s’efforcent de rassembler les formations nécessaires, le parti emblématique de Wade peine à mettre en place ses structures locales, les réunions se terminent souvent par des conflits internes. Cette situation les place dans une position défavorable, ce qui n’est guère surprenant puisque le parti est dirigé par un leader largement absent depuis le retrait de son père.

Ce retard constitue un sérieux handicap pour Karim Wade. Les électeurs ne sont pas enclins à voter pour un candidat fantôme, et les libéraux en sont conscients, annonçant chaque jour le retour du « fils prodigue ». Cependant, il semble que leur leader ne soit pas encore prêt à s’engager activement dans la fièvre électorale de Dakar. Cette attitude fait de lui le candidat le moins fiable pour diriger un pays qui a désespérément besoin de se réinventer. Si le PDS parvient, par miracle, à franchir les premières étapes, ce ne sera pas grâce à Karim Wade.

On peut donc affirmer sans risque de se tromper que Karim Wade ne sera pas la surprise de cette présidentielle. Incapable de diriger son propre parti, il ne peut rivaliser avec les poids lourds de la compétition. L’électorat qui soutenait autrefois son père ne semble plus suffire à en faire un candidat crédible. Les libéraux risquent une fois de plus de voir le fauteuil présidentiel leur échapper. Placer en tête de liste un candidat fantôme s’avère être leur plus grande erreur, une erreur qui risque de leur coûter cher dans les jours à venir.

Article écrit par : Fatoumata Diop

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elisa
tu as abusé de la confiance de la population je ne pense pas que tu seras élu pour dirriger le Sénégal
Le 2023-09-18 12:11:17

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