Article écrit par la contributrice : Arame Thiam.
La crise économique internationale touche beaucoup de ménages dans le monde et le Sénégal n’a pas été épargné. À Dakar, on constate qu’à peine un foyer sur deux parvient à garantir les trois repas quotidiens.
Le débat fait rage dans les différents quartiers de Dakar. « Nous sommes perplexes face à cette augmentation des prix de certains produits tels que le riz, l’huile, le sucre, et autres. Ce qui est particulièrement troublant, c’est la rareté du sucre sur le marché. Auparavant, un sac de riz était vendu à 17 500 FCFA, mais actuellement, il s’affiche à 19 000 FCFA. Même le prix de l’huile, autrefois à 14 500 FCFA, a grimpé à 24 000 FCFA », se lamente Arame.
Les familles sont contraintes de faire des dépenses souvent couvertes par des emprunts, comme en témoigne Fanta Fall, une vendeuse de poissons au marché Castors, décrivant sa détresse. « Nous sommes à bout. Nous venons d’une famille de pêcheurs. Le petit commerce de poisson, notre principale source de revenus pour nous nourrir et subvenir aux besoins de la famille, rapporte de moins en moins alors que le coût de la vie augmente sans cesse. Tous les produits ont vu leurs prix augmenter. Autrefois, la caisse de poisson nous coûtait 17 000 francs CFA. Désormais, elle oscille entre 40 000 et 60 000 francs CFA », déplore cette mère de famille.
Les conséquences de l’inflation se font sentir dans les foyers. Les hommes, n’ayant pas conscience de la réalité des prix sur le marché, accusent souvent leurs femmes. Certains vont même jusqu’à les qualifier de « dépensières ».
Les statistiques révèlent que 15,8 % des familles parviennent à garantir un repas par jour, selon l’un de nos confrères, une réalité préoccupante pour beaucoup. La cherté de la vie à Dakar, combinée à ces hausses de prix, ne fait qu’accentuer ce problème. Par ailleurs, 32,3 % des familles ne peuvent s’offrir que deux repas par jour.
Effectivement, cette situation met en lumière la gravité des conséquences de cette crise, en particulier pour les familles qui ont du mal à subvenir à leurs besoins. Que ce soit pour les plus aisées ou les plus démunies, l’augmentation des prix des denrées alimentaires représente un choc important à absorber.
Comme le dicton le dit, « un problème en engendre un autre », outre la problématique alimentaire, 64,1 % des foyers ont constaté une augmentation sur leurs deux dernières factures d’électricité.
Article écrit par la contributrice : Arame Thiam
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