Depuis le vendredi 9 février, le Sénégal est le théâtre de violentes manifestations suite au report de l’élection présidentielle prévue. Les rues de plusieurs villes du pays ont été le lieu de confrontations entre les forces de l’ordre et des manifestants en colère.
Pourtant, alors que les leaders politiques avaient appelé à la mobilisation, leur absence sur le terrain est remarquable. Un constat souligné par le député à l’Assemblée nationale, Guy Marius Sagna, lors de son intervention devant…
…le jury du dimanche. « La première chose est qu’à chaque fois que nous avons convoqué le peuple sénégalais, j’ai été aux avant-postes de la résistance. La deuxième chose, c’est que nous avons appelé à la désobéissance civile.
Cette résistance face à ce coup d’État constitutionnel n’est l’affaire d’aucun leader, d’aucun parti politique, d’aucune organisation. C’est l’affaire de tous les citoyens sénégalais et qu’aucun citoyen sénégalais n’attend qui que ce soit. C’est leur lutte. Dire qu’on attend des leaders, c’est penser que c’est la lutte de ces leaders », a-t-il déclaré.
Guy Marius Sagna a également critiqué ouvertement le comportement de certains leaders politiques, soulignant qu’ils étaient absents dans cette lutte populaire.
« Il y a des citoyens déterminés, engagés, mobilisés sur le terrain et il y en a d’autres qui sont des lâches, qui restent dans leur coin, dans leur chambre, dans leur lieu de travail. C’est la même chose pour ceux que vous appelez en fait les leaders. Il y en a qui sont déterminés, qui sont conséquents, qui font corps avec le peuple et il y en a d’autres qui font preuve de lâcheté. Donc ce n’est pas propre aux leaders, c’est propre à notre société sénégalaise », a-t-il ajouté.
Concernant les actions entreprises par certains leaders politiques, Guy Marius Sagna a souligné leur démarche auprès de la Cour suprême pour déposer un recours contre le report de l’élection présidentielle.
« Si le droit est dit, le Conseil constitutionnel donne raison à nous, députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) et également aux candidats qui ont saisi la Cour suprême », a-t-il précisé.
Il a conclu en exprimant son optimisme quant à l’issue de cette démarche juridique, affirmant que l’Assemblée nationale n’avait pas le pouvoir de reporter une élection présidentielle ni d’allonger le mandat du président de la République.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens, des associations, des ONG ou des professionnels au Sénégal. Cliquez-ici pour créer votre compte et publier votre article.