La maladie rénale chronique constitue un défi majeur de santé publique au Sénégal, avec environ 850 000 personnes touchées, selon les dernières déclarations du Pr Abdou Niang, chef du Service de néphrologie de l’hôpital Dalal Jamm et président de la Société sénégalaise de néphrologie, dialyse et transplantation.
Le Pr Niang souligne que la prévalence de cette maladie s’élève à environ 5 % de la population sénégalaise. Toutefois, il estime que la plupart des personnes atteintes ne sont pas diagnostiquées à temps, ce qui les expose à un risque accru de complications graves. Il alerte également sur le manque d’accès aux traitements, en particulier à…
…la dialyse, qui est souvent indispensable au stade terminal de la maladie. La situation est d’autant plus préoccupante que le nombre de spécialistes est insuffisant pour répondre aux besoins de la population. Avec seulement 51 néphrologues pour une population de 18 millions d’habitants, le Sénégal fait face à une pénurie criante de professionnels de la santé qualifiés dans ce domaine.
Les principaux facteurs de risque de la maladie rénale chronique, tels que le diabète, l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires, contribuent à son incidence croissante. Le coût élevé de la prise en charge au stade avancé de la maladie aggrave encore la situation.
Moussa Sam Daff, Directeur général de l’hôpital Dalal Jamm, met en lumière l’importance de la prévention pour réduire l’impact de la maladie au sein de la population. Il souligne également les efforts déployés pour fournir des soins aux patients, malgré les contraintes logistiques et financières.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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