Article opinion écrit par le contributeur : Modou Faye.
Macky Sall, un nom qui suscitait l’espoir au sein d’une nation fatiguée des tergiversations et des malversations. Après un premier mandat de sept ans, les Sénégalais avons cru bon de lui accorder une seconde chance, lui offrant plus de 58% de nos suffrages au premier tour d’un scrutin limpide.
Mais, l’espoir s’est rapidement transformé en une réalité amère. La Covid-19 a frappé, apportant avec elle son lot de problèmes, de magouilles, de couvre-feu, de bastonnades, d’interpellations. La population a obéi à la lettre, souffrant de ne pas savoir comment assurer sa subsistance quotidienne, pendant que certains…
…profitaient de la crise pour piller les maigres économies accumulées par le dur labeur du contribuable. L’inaction des parlementaires face à ces abus a laissé un sentiment d’indignation nationale insatisfait. L’affaire Ousmane Sonko vs Adji Sarr, tissée de scénarios imaginaires, a fait déborder le vase de la retenue. Les jeunes, les enfants du pays, ont déferlé en mars 2021 et juin 2023 pour rappeler au président son rôle de gardien de la Constitution.
Certes, le bilan matériel du président est élogieux avec la construction d’hôpitaux, de ponts, d’autoponts, de routes, et la mise en place du TER et du BRT. Mais, qu’en est-il de la souffrance quotidienne des Sénégalais, incapables d’assurer un repas par jour, se sentant oublié par un système élitiste insensible à leur précarité ?
Aujourd’hui, ceux qui s’opposent au président se retrouvent en prison, tandis que ceux qui le soutiennent échappent à toute sanction, malgré les rapports de la Cour des Comptes. En 2011, Macky Sall clamait « Touche pas à ma Constitution », mais semble avoir oublié ces paroles aujourd’hui. La déception est grande, particulièrement après l’annonce du report de l’élection présidentielle, qualifiée de « coup d’État constitutionnel ».
Certes, le président part, mais l’impression d’un malaise ambiant persiste. Hier, il affirmait ne pas pouvoir passer outre l’avis du Conseil constitutionnel pour justifier le prolongement de son mandat. Aujourd’hui, il désavoue ce même Conseil constitutionnel qui avait validé les candidatures à la présidentielle initialement prévue le 25 février, maintenant reportée au 24 Mars 2024.
Article opinion écrit par le contributeur : Modou Faye
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