La branche du groupe jihadiste État islamique (EI) « impliquée » dans l’attentat de Moscou « avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives » sur le « sol » français, a déclaré, lundi 25 mars, Emmanuel Macron, après le relèvement du plan Vigipirate à son niveau maximal.
« Il faut se garder de toute instrumentalisation ou déformation, mais être exigeants et efficaces. C’est dans cet esprit que nous avançons et j’espère que la Russie fera de même », a dit le président français à son arrivée en Guyane, alors que Vladimir Poutine a pointé une responsabilité de l’Ukraine. « Ce serait à la fois cynique et contre-productif pour la Russie elle-même et la sécurité de ses…
…ressortissants d’utiliser ce contexte pour essayer de le retourner contre l’Ukraine », a-t-il insisté devant la presse.
Le groupe EI a revendiqué l’attaque perpétrée vendredi soir dans une salle de concert près de Moscou. Sa branche afghane, le groupe État islamique au Khorasan (EI-K), est la première suspecte pour les experts du terrorisme mondial.
L’EI-K, qui a fait son apparition dans l’est afghan en 2014, cherche à établir un califat qui s’étendrait en Afghanistan, au Pakistan, au Turkménistan, au Tadjikistan, en Ouzbékistan et en Iran.
Selon Emmanuel Macron, les services de renseignement français estiment que cette entité « a provoqué cet attentat et l’a mis à exécution ».
L’exécutif a pris acte, lors d’une réunion dimanche soir à l’Élysée, que « ce groupe particulier qui est impliqué, semble-t-il, dans cet attentat, avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur notre propre sol », a expliqué le chef de l’État. « Et donc, compte tenu de ses ramifications et de ses intentions, par mesure de précaution mais avec des éléments crédibles et solides », il a « décidé de hausser la posture de Vigipirate », qui avait été abaissée en janvier.
Emmanuel Macron a assuré que la France avait « proposé aux services russes, comme à nos partenaires de la région, une coopération accrue », « compte tenu des informations dont nos services disposent et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes ».
Prié de dire s’il pourrait en parler lui-même directement avec son homologue russe, il a répondu que les contacts se feraient au niveau « technique et ministériel » dans « un premier temps ». « Nous verrons l’évolution du contexte et si les jours ou semaines qui viennent le justifient », a-t-il ajouté.
Article écrit par : Amadou Baldé
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