Amnesty International alerte : Second mandat de Nayib Bukele - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Eva | Publié le 28/03/2024 08:03:00

Amnesty International alerte : Second mandat de Nayib Bukele

Les violations des droits de l’homme vont « se poursuivre », voire s’aggraver au Salvador avec le nouveau mandat du président Nayib Bukele si l’état d’urgence est maintenu pour combattre les gangs, a averti Amnesty International ce mercredi 27 mars, jour marquant les deux ans de ce régime.

Le 27 mars 2022, Nayib Bukele avait déclaré une « guerre » sans merci aux gangs contrôlant une bonne partie du pays. Selon de nouveaux chiffres officiels publiés le 26 mars, plus de 78 000 membres présumés de gangs ont été…

…arrêtés en deux ans et 3 939 armes à feu ainsi que 8 000 véhicules saisis au Salvador. « Cette guerre contre ces terroristes va continuer », a assuré le ministre de la Justice et de la Sécurité, Gustavo Villatoro.

Cependant, Amnesty International évoque « la possibilité, durant le deuxième mandat du président Bukele, d’un approfondissement de la crise des droits humains observée ces deux dernières années ». « Si le cap n’est pas corrigé, l’instrumentalisation du processus pénal et l’instauration d’une politique de torture dans le système pénitentiaire pourraient se perpétuer », ajoute l’organisation dans un communiqué. « Il est impossible de réduire la violence des gangs en la remplaçant par la violence étatique. »

Selon Amnesty, les ONG locales comptabilisent « 327 cas de disparitions forcées » et « une suroccupation carcérale d’environ 148% », avec « au moins 235 morts en détention ».

Nayib, réélu en février pour un nouveau mandat, affirme avoir fait du Salvador « le pays le plus sûr au monde ». Il rejette les critiques et a également assuré en septembre devant l’ONU qu’il n’existait pas de recette étrangère pour lutter contre le crime organisé et qu’« aucun pays n’a le droit d’imposer ses idées ». Il « a montré son incapacité à mettre en place des mesures à large échelle pour traiter les causes sous-jacentes de la violence et de la criminalité », estime Ana Piquer, directrice d’Amnesty pour les Amériques.

Ainsi, Amnesty appelle les autorités salvadoriennes à promouvoir une politique qui privilégie « le respect les droits de l’homme et la recherche des solutions à grande échelle ». La communauté internationale à « condamner tout modèle de sécurité publique fondée sur la violation des droits de l’homme ».

Article écrit par : Awa Sanga

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Louis
il faut tous les raser
Le 2024-03-28 09:00:15

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