Après avoir été porté à la présidence par un désir de changement parmi les Sénégalais, Bassirou Diomaye Faye se prépare à affronter des défis aussi vastes que les attentes qui lui sont placées dès son investiture prévue mardi.
Quelles sont ses priorités ?
Dans sa première déclaration publique après sa victoire, Faye a identifié trois chantiers prioritaires : la baisse du coût de la vie, la lutte contre la corruption, et la réconciliation nationale ainsi que la reconstruction des bases du vivre-ensemble.
Faye a également exprimé sa reconnaissance envers le président sortant, Macky Sall, soulignant son rôle dans la garantie d’un scrutin libre et transparent. Il a déjà commencé à aborder des questions économiques cruciales telles que la souveraineté, envisageant de renégocier les contrats pétroliers et gaziers, de quitter le franc CFA, et d’investir massivement dans l’agriculture pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Cependant, son plus grand défi sera la création d’emplois, crucial dans un pays où le taux de chômage est élevé et où de nombreux jeunes cherchent des opportunités ailleurs, malgré les risques liés à l’émigration clandestine.
Pourquoi cela sera-t-il difficile ?
Selon l’économiste Mame Mor Sène, résoudre le problème du chômage nécessitera une révision profonde de l’économie sénégalaise, en investissant massivement dans l’industrie pour diversifier les sources d’emplois.
Il souligne également l’importance d’une collaboration étroite entre le secteur public et privé, ainsi que la nécessité de créer un environnement favorable aux affaires pour attirer les investissements.
A quoi s’attendre rapidement ?
La priorité immédiate de Faye sera de restaurer la confiance entre les Sénégalais, brisée sous l’ancien régime, ainsi que de rassurer les partenaires étrangers sur la stabilité du pays.
Des mesures concrètes telles que la réduction des prix des produits de base et la mise en place de réformes institutionnelles, y compris la lutte contre la corruption, pourraient être mises en œuvre rapidement pour répondre aux attentes de l’électorat.
Le nouveau président devra également prendre des décisions cruciales concernant l’Assemblée nationale et former son premier gouvernement avec des personnalités reconnues pour leur compétence et leur intégrité.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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