Le film « Moi Capitaine », d’une durée de 2 heures, est une histoire inspirée de faits réels, celle de Mamadou Kouassi, un jeune Ivoirien qui a traversé le désert libyen dans une odyssée périlleuse, mettant ainsi en lumière les dangers de l’émigration clandestine pour la jeunesse africaine, en particulier sénégalaise.
Les personnages principaux, Seydou Sarr alias Seydou et Moustapha Fall alias Moussa, ont répondu aux questions des journalistes avant la projection du film au Cinéma Pathé le samedi 13 avril.
Le réalisateur italien, Matteo Garonne, a été particulièrement attentif au récit de cet émigré africain. Le film suit l’histoire de deux mineurs sénégalais, cousins et candidats à l’émigration par voie terrestre. Leur aventure les mènera à être pris au piège aux mains de milices et à être vendus comme esclaves, une réalité bouleversante.
Moustapha Fall, incarnant Moussa, se considère comme la voix des sans-voix dans ce film où il a donné tout ce qu’il avait. Il exprime fièrement sa compréhension des défis des migrants, ayant lui-même ressenti les risques et les difficultés de traverser le désert.
De son côté, Seydou, interprété par un acteur novice dans le domaine du théâtre et du cinéma, exprime la difficulté pour les jeunes Africains d’accéder à l’Europe, contrastant avec la vision souvent idéalisée que l’on voit sur les réseaux sociaux.
Les acteurs lancent également un appel au régime du président Bassirou Diomaye Faye pour qu’il établisse des coopérations avec les pays européens afin de faciliter les déplacements légaux et sécurisés des jeunes Africains.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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