Lors de son intervention à l’émission « Objection » sur Sud FM ce dimanche, Zeynab Kane, vice-présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS), a évoqué les efforts de l’association dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Selon elle, l’AJS travaille sur divers cas de violences, allant des violences physiques aux violences économiques, en passant par les violences sexuelles et écologiques.
« Lors de la célébration des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, nous avons dressé un bilan pour montrer qu’il y a eu de nombreuses plaintes concernant des cas de violence. Nous offrons nos services en fonction des faits qui nous sont présentés, avec un accompagnement médical, psychologique et judiciaire, allant de la plainte jusqu’au procès et à la condamnation, ainsi que du suivi de la victime après », a expliqué Mme Kane.
En plus de la prise en charge des victimes, l’AJS s’engage également dans la médiation pour résoudre les conflits, notamment dans le cadre conjugal ou entre bailleurs et locataires. Selon Zeynab Kane, « la médiation est un outil précieux pour trouver des solutions pacifiques aux différends, avant même d’entamer des procédures contentieuses. Dans ces médiations, nous cherchons à concilier les parties, car elles sont très appropriées par la communauté ».
Concernant la recrudescence des cas de violence, la vice-présidente de l’AJS a identifié plusieurs facteurs, notamment les inégalités de genre, la pauvreté, la promiscuité, la dislocation de la cellule familiale, ainsi que l’abus d’alcool et de drogue. Elle a souligné l’importance de s’attaquer aux causes profondes de la violence pour prévenir de nouveaux cas à l’avenir.
« Il est nécessaire de s’attaquer aux causes profondes de la violence pour prévenir de nouveaux cas à l’avenir. Les conséquences de ces violences sont nombreuses et ont un impact considérable sur la société. Les actions de lutte contre les violences doivent donc se concentrer sur la prévention et sur les réponses aux conséquences structurelles », a conclu Zeynab Kane.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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