À l’issue de la victoire des Philadelphia 76ers face aux New York Knicks, le pivot Joel Embiid a révélé qu’il était atteint de la maladie de Bell qui se traduit par une paralysie d’une partie de son visage.
Cela n’a pas empêché Joel Embiid de marquer 50 points lors du match 3 du premier tour des playoffs face aux New York Knicks. À l’issue d’un match pourtant exceptionnel (13 sur 19 au tir, dont 5 sur 7 à trois points, en plus de 8 rebonds et 4 passes décisives), le pivot des 76ers de Philadelphie a indiqué souffrir de la méconnue maladie de Bell.
Aussi appelée paralysie faciale aiguë idiopathique ou paralysie faciale à frigore, la maladie de Bell se caractérise par une atteinte du nerf de la face entraînant une faiblesse musculaire d’une partie du visage et donc des paralysies. « C’est assez ennuyeux », a expliqué le principal intéressé concernant cette maladie qui touche « le côté gauche de mon visage, ma bouche et mon œil ».
« N’importe quelle atteinte d’un nerf du visage on en a un de chaque côté va entraîner une paralysie de la partie du visage associé. La maladie de Bell ou paralysie de Bell est l’atteinte la plus fréquente », nous explique Stéphane Gargula, ORL et spécialiste de la maladie.
Ce mal dont il souffre et dont il ne connaît pas l’origine est lié à une réaction provoquée par une infection virale. « Dans la quasi-totalité des cas, c’est une réactivation de virus comme celui de l’herpès ou de la varicelle », détaille le Docteur Gargula. Pour autant, il s’agit d’une maladie non contagieuse et même assez fréquente.
Selon une étude du Journal de l’Association Médicale Canadienne, 20 à 30 cas sont recensés par 100 000 habitants, avec 7 à 8 % de chances de récidives chez les patients. « C’est relativement fréquent pour les ORL. On peut avoir jusqu’à plusieurs cas par semaine de sévérité différente. Les patients guérissent dans la grande majorité », raconte le spécialiste.
La durée de guérison est, quant à elle, très variable, allant de quelques semaines jusqu’à six mois, en fonction du type d’infection à l’origine. Concernant le traitement, la prise de corticoïdes est souvent conseillée en parallèle d’un traitement antiviral. Le traitement encore inconnu d’Embiid a commencé « un ou deux jours avant un match face à Miami » selon ses propres aveux, le 5 ou le 18 avril dernier donc.
Mais comment peut-il continuer à être l’un des meilleurs joueurs du monde avec cette maladie de Bell ? « C’est difficile, mais je ne veux pas baisser les bras », a répondu le pivot sélectionné par la Team USA aux Jeux olympiques cet été. « Il n’y a aucune contre-indication à faire du sport, même au haut niveau, précise Stéphane Gargula. La première conséquence pour le patient est esthétique avec un œil toujours ouvert et une partie du visage un peu figée. Ensuite, il faut juste protéger un peu l’œil qui risque de s’assécher et de voir une inflammation de la cornée en cas de non-humidification. Pour le reste, il peut continuer à jouer au basket comme il le souhaite. »
Joel Embiid est donc attendu à nouveau dans le 5 de départ des Sixers ce dimanche soir pour le quatrième match du 1er tour des playoffs à domicile. Philadelphia est pour l’instant mené 2-1.
Article écrit par : Pathé Ndiaye
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