L’avocat et défenseur des droits humains, Me Amadou Aly Kane, a partagé lors de son passage à l’émission Jury du Dimanche du 28 avril 2024, la position du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, concernant la protection des lanceurs d’alerte. Il a souligné que cette question est étroitement liée aux modalités de lancement de l’alerte et a apporté des éclaircissements sur ce concept.
D’emblée, Me Kane a précisé que le terme « lanceur d’alerte » ne se réfère pas nécessairement à un délateur cherchant à nuire à autrui, mais plutôt à une personne, un groupe ou une institution lançant un signal d’alarme pour déclencher un processus de régulation et de mobilisation face à un danger, un risque ou un scandale.
Concernant la protection des lanceurs d’alerte contre le délit de diffamation, Me Kane a mis en avant la nécessité de définir les modalités de lancement de l’alerte. Il a suggéré la création d’un ministère ou d’un organe spécifique chargé de recevoir et traiter ces dénonciations de manière confidentielle, avec la possibilité pour les lanceurs d’alerte de fournir des preuves pour étayer leurs allégations.
Me Kane a également souligné l’importance d’une loi spécifique inspirée des pratiques en France pour encadrer le processus de signalement des irrégularités ou des abus. Il a plaidé pour un contrôle accru sur les décideurs et les agents de l’État afin de garantir la responsabilité et la transparence dans leurs actions.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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