Ces résultats, bien que devant encore être validés par la Cour constitutionnelle, représentent une victoire incontestable pour le parti du président Faure Gnassingbé au Togo. Au pouvoir depuis 2005, succédant à son père qui a dirigé le pays pendant près de 38 ans, cette victoire pourrait garantir à Faure Gnassingbé le contrôle des affaires de l’État pour au moins six années supplémentaires.
Cela s’inscrit dans le contexte d’une transition constitutionnelle majeure, avec l’adoption d’une nouvelle Constitution le 19 avril par les députés sortants. Cette nouvelle loi fondamentale transforme le régime présidentiel en un régime parlementaire. Désormais, le pouvoir est détenu par le président du Conseil des ministres, automatiquement le chef du parti dominant à l’Assemblée nationale. Une position qui revient actuellement à Faure Gnassingbé, président du parti Unir.
Cependant, cette réforme constitutionnelle a été vivement critiquée par l’opposition togolaise et des organisations de la société civile. Ils dénoncent un « coup d’État institutionnel » et y voient une manœuvre de Faure Gnassingbé pour se maintenir au pouvoir. En effet, selon la Constitution précédente, il n’aurait pu briguer qu’un seul mandat supplémentaire en 2025.
L’opposition craint que l’abolition du suffrage direct pour élire le président permette à Faure Gnassingbé d’être reconduit indéfiniment, tant que son parti remporte les élections législatives. Cela soulève des préoccupations quant à la stabilité démocratique et à l’alternance politique au Togo.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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