La nomination du professeur Babacar Guèye en tant que facilitateur des Assises de la Justice au Sénégal a suscité des interrogations, notamment celles du journaliste Madiambal Diagne. Sur le réseau social X, Diagne a salué cette nomination en mettant en avant les qualités intellectuelles et morales de Guèye, tout en exprimant ses réserves quant à l’invitation de Clédor Sène à prendre la parole lors de ces assises dédiées à la justice.
Madiambal Diagne a souligné que Clédor Sène avait été accusé et condamné pour l’assassinat du juge constitutionnel Maître Babacar Sèye, un événement qui avait suscité de vives controverses dans le pays.
Selon Diagne, cette décision d’inviter Sène à s’exprimer lors de cet événement soulève des questions sur la conscience du professeur Guèye, en tant que modérateur des Assises de la Justice, face au fait que Sène soit impliqué dans un crime aussi grave.
La nomination du professeur Babacar Guèye en tant que facilitateur des Assises de la Justice a été annoncée par le président de la République sénégalaise, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, selon une source officielle relayée par l’Agence de presse sénégalaise. Cette nomination intervient dans le cadre de la Journée du dialogue national, avec pour thème principal « La réforme et la modernisation de la justice ».
Le président Bassirou Diomaye Faye présidera la cérémonie d’ouverture du Dialogue national au Centre International de Conférence Abdou Diouf (Cicad) le mardi 28 mai 2024.
Les Assises de la Justice, qui s’inscrivent dans cette initiative, visent à rassembler 263 participants issus de divers horizons, notamment des représentants des institutions de la République, des partis politiques, des syndicats, des juristes, des membres de la société civile, et même d’anciens détenus tels que Amadou Clèdor Sène.
La mention de l’implication présumée de Clédor Sène dans l’assassinat de Maître Babacar Sèye, survenu le 15 mai 1993, rappelle une affaire qui a marqué l’histoire judiciaire du Sénégal. Malgré sa condamnation, Sène a bénéficié d’une loi d’amnistie votée par le président Abdou Diouf, ce qui ajoute une dimension complexe à sa participation aux Assises de la Justice.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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