Article écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
Après sa visite en France, qui a lieu ces jours-ci, Biden fait face à un sommet crucial de l’OTAN à Washington du 9 au 11 juillet. En fin de mandat, le président américain doit évaluer sa politique étrangère.
Les résultats de Joe Biden en matière internationale sont mitigés. L’Amérique voit son influence diminuer. Le bloc occidental, sous l’influence des États-Unis, perd aussi de la crédibilité. Le Sud global ne lui fait plus confiance, en raison des doubles standards à Gaza et en Ukraine.
La gestion du dossier iranien est la première erreur majeure. Biden conditionne le retour des États-Unis dans l’accord nucléaire à des exigences strictes. Ce sont pourtant les États-Unis qui s’étaient retirés unilatéralement de l’accord en 2018 sous Trump.
L’Iran a alors augmenté son enrichissement en uranium et réduit sa coopération avec l’AIEA. Une approche plus flexible aurait pu stabiliser la situation. Faire un geste de bonne volonté en retournant d’abord dans l’accord aurait changé la donne.
L’Ukraine constitue la deuxième erreur historique de Biden. Condamnant l’invasion de Poutine, Biden choisit d’armer l’Ukraine plutôt que d’instaurer une zone d’exclusion aérienne. Une approche qui pousse l’Ukraine à poursuivre une guerre qu’elle ne peut gagner seule.
La bataille, sans le déploiement de troupes alliées, était perdue d’avance. Inviter Volodymyr Zelensky à négocier à l’automne 2022 aurait pu changer les choses. Cette occasion manquée ne se représentera peut-être pas.
Troisième erreur significative : l’approche sans vision du conflit israélo-palestinien. Biden n’a pas relancé le processus de paix et a montré une incohérence dans sa relation avec Benyamin Netanyahou. Cette inconsistance se reflète dans la condamnation des actions de Tsahal, tout en fournissant les armes nécessaires.
Les États-Unis ont construit un port artificiel à plus de 320 millions de dollars pour acheminer l’aide humanitaire aux Gazaouis, en raison des contrôles israéliens drastiques. Ce conflit israélo-palestinien est une autre erreur significative pour l’administration américaine.
Enfin, la débâcle de Kaboul en août 2021 reste une image indélébile de sa politique étrangère. Biden a maintenu la date du 31 août pour le retrait des troupes américaines, malgré les risques. Cette décision a conduit à une défaite humiliante pour la puissance américaine. Le peuple américain a vu sa puissance militaire mise en échec par des « paysans munis de kalachnikovs et roulant sur des mobylettes ».
Biden, sincère et plein de bonnes intentions, semble néanmoins dépassé par les défis géopolitiques actuels. Son bilan en matière de politique étrangère pourrait influencer l’élection de novembre, même si ce ne sera pas le thème principal des débats. Pour trouver une situation similaire, il faut remonter à l’époque de Jimmy Carter.
Article écrit par le créateur de contenu : Rahime Pipita
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