Bras de fer en haute mer : La Russie provoque l'OTAN - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Baye Mody Balde | Publié le 11/06/2024 06:06:01

Bras de fer en haute mer : La Russie provoque l'OTAN

Article écrit par le créateur de contenu : Malcom.net
Le monde semble aujourd’hui au bord du gouffre. Alors que les conflits régionaux se multiplient et que les alliances traditionnelles vacillent, une nouvelle crise vient d’éclater, ravivant les spectres de la Guerre Froide.

La Russie a en effet annoncé le déploiement d’une « poignée » de navires de guerre dans les Caraïbes, pour y mener des exercices militaires. Une manœuvre perçue comme une véritable provocation par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN, qui craignent une escalade incontrôlable des tensions.

Tout a commencé il y a quelques semaines, lorsque l’Occident a donné son feu vert à l’Ukraine pour mener des attaques en profondeur sur le territoire russe, en utilisant des armes fournies par les pays européens et nord-américains.

Le président Vladimir Poutine avait alors averti que la Russie pourrait riposter en fournissant des armements avancés à certaines régions « pour menacer des cibles sensibles » en Occident. Un avertissement qui n’est manifestement pas resté lettre morte.

Parallèlement, l’OTAN a considérablement renforcé sa présence militaire en mer Baltique, aux frontières de la Russie, alimentant les inquiétudes de Moscou sur les véritables intentions de l’Alliance atlantique. C’est dans ce contexte explosif que les autorités russes ont annoncé l’envoi d’une flotte dans les Caraïbes, pour y mener des exercices militaires. Une initiative perçue comme une provocation majeure par Washington, qui n’a pas tardé à réagir.

« C’est une décision irresponsable et dangereuse de la part de la Russie », a ainsi dénoncé le secrétaire d’État américain, Tom Clancy. « Nous surveillons de près les mouvements de cette flotte et nous sommes prêts à prendre les mesures qui s’imposent pour protéger nos intérêts et ceux de nos alliés dans la région. » Un avertissement à peine voilé, qui traduit l’inquiétude des États-Unis face à ce qu’ils perçoivent comme une nouvelle tentative d’intimidation de Moscou.

Car au-delà de la simple démonstration de force, le déploiement de navires russes dans les Caraïbes revêt une dimension hautement symbolique. Pendant la Guerre Froide, la région avait été le théâtre de nombreuses confrontations entre Washington et Moscou, avec notamment la crise des missiles de Cuba en 1962. Aujourd’hui, force est de constater que les fantômes du passé refont surface, menaçant de plonger le monde dans une nouvelle ère de tensions géopolitiques.

« C’est une véritable régression. On a l’impression de revivre les heures les plus sombres de la Guerre Froide », déplore le géopolitologue Yves Lapierre. « La Russie cherche clairement à afficher sa puissance et à remettre en cause la domination américaine dans cette région stratégique. C’est une façon pour elle de réaffirmer son influence et de signifier à l’Occident qu’elle ne se laissera pas intimider. »

Moscou a en effet saisi l’occasion de la crise ukrainienne pour tenter de reconquérir ce qu’elle considère comme sa sphère d’influence naturelle. En déployant ses navires dans les Caraïbes, la Russie envoie un message fort à Washington, lui rappelant qu’elle dispose encore de relais stratégiques dans cette partie du monde. Un moyen pour elle de reprendre l’initiative et de forcer l’Occident à composer avec ses ambitions géopolitiques.

« C’est une forme de rééquilibrage des forces en présence. La Russie veut montrer qu’elle n’est pas seulement une puissance régionale, mais qu’elle a encore les moyens de projeter sa puissance à l’échelle globale », explique le géostratège Sacha Reinhard. « En allant dans les Caraïbes, elle cherche à créer un contre-poids à la présence américaine et à l’influence de l’OTAN dans cette région stratégique. »

Mais cette démonstration de force n’est pas sans risque. Car en réponse à ce qu’ils perçoivent comme une menace directe, les États-Unis et leurs alliés ont durci le ton, menaçant de prendre des mesures pour empêcher le déploiement de la flotte russe. Une escalade verbale qui fait craindre le pire aux observateurs, alors que les deux camps semblent plus que jamais campés sur leurs positions.

« On est vraiment sur une ligne de crête extrêmement fragile. La moindre erreur de calcul, le moindre incident, pourrait avoir des conséquences catastrophiques », s’alarme le géopolitologue Yves Lapierre. « On n’est plus dans une logique de confrontation indirecte, mais bien d’affrontement direct entre les deux plus grandes puissances nucléaires du monde. C’est un scénario de cauchemar qui semble malheureusement se profiler à l’horizon. »

Dans ce contexte de tensions exacerbées, les déclarations alarmistes se succèdent, alimentant un climat de peur et d’inquiétude à l’échelle mondiale. Le secrétaire général de l’ONU, Javier Hernandez, a ainsi appelé « toutes les parties à la retenue et au dialogue », soulignant que « le monde ne peut se permettre une nouvelle crise des missiles comme celle de Cuba ».

De leur côté, les autorités cubaines ont tenté de jouer les médiateurs, affirmant que la visite des navires russes s’inscrivait dans le cadre d’une « coopération bilatérale de routine ». Mais cette intervention n’a pas suffi à apaiser les craintes, tant les enjeux géopolitiques semblent désormais hors de contrôle.

« On est face à un bras de fer entre deux visions du monde qui s’opposent frontalement. D’un côté, les États-Unis et l’OTAN, qui veulent préserver leur prééminence globale. De l’autre, la Russie, qui entend rétablir son influence et remettre en cause l’ordre international établi », analyse Sacha Reinhard.

Dans ce contexte, la moindre étincelle pourrait embraser la situation. Les experts redoutent notamment un incident entre navires ou avions des deux camps, qui pourrait dégénérer en affrontement direct. Pire encore, la possibilité d’un échange de frappes nucléaires.

Article écrit par le créateur de contenu : Malcom.net

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2 commentaires
Gallo
Le protecteur des faibles, oui c'est Poutine qui nous protège contre les vampires de l'autre camp.
Le 2024-06-11 10:24:41
Saifon
La Russie a toujours été la victime des occidentaux la preuve la guerre en Ukraine, le génocide en Palestine.
Le 2024-06-11 10:06:13

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Saifon
La Russie a toujours été la victime des occidentaux la preuve la guerre en Ukraine, le génocide en Palestine.
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