Article écrit par le créateur de contenu : Modou Tchoup Tchoup
Le palais présidentiel du Sénégal est le théâtre d’un bouillonnement sans précédent. Diomaye Faye, le président nouvellement élu, et Ousmane Sonko, son Premier ministre, forment un duo inédit à la tête de l’État. L’alliance entre les deux est scrutée avec espoir et scepticisme.
Décidément l’histoire politique du Sénégal est palpitante. Elle nous réserve bien des surprises. Depuis trois (3) exactement, le palais présidentiel vibre d’effervescence.
Diomaye Faye, le nouveau président, avec Ousmane Sonko comme Premier ministre eelimanu jëwriñ yi » comme on le dit, se tiennent côte à côte. Mais cette union, est-elle aussi inébranlable que le granit des montagnes de Fouta Djallon, ou bien aussi éphémère que les dunes mouvantes du désert de Lompoul.
Cette dualité peut-elle résister aux vents de la politique ?
Ensemble, Diomaye et Sonko marchent sur le fil délicat de la gouvernance, tels deux acrobates défiant les hauteurs du pouvoir. Diomaye, élu, est porteur des espoirs d’un peuple avide de renouveau, et Sonko, le plus en vue, le génie titulaire du projet qui n’est pas paradoxe le nouveau locataire de cette maison blanche, partagent désormais le sommet de l’État.
Mais l’exercice du pouvoir fait ressortir le vrai caractère des gens, et même avec les meilleures intentions, il met à l’épreuve les amitiés les plus solides. L’histoire est émaillée d’exemples. Senghor et Dia, ces noms résonnent dans les couloirs du pouvoir. En 1962, le président Léopold Sédar Senghor et le premier ministre Mamadou Dia, autrefois inséparables, comme le yin et le yang, comme le soleil et la lune, ont vu leur amitié brisée.
Les vents de la politique ont soufflé, leurs chemins se sont écartés. Aujourd’hui, les portraits se font face dans la galerie des anciens présidents. Leurs regards, figés dans l’histoire, semblent se défier. Les relations entre Abdoulaye Wade, président du Sénégal de 2000 à 2012, et Idrissa Seck, son Premier ministre de 2002 à 2004, ont été marquées par une lutte acharnée pour le pouvoir et une rivalité politique tenace.
Évidemment Diomaye n’est pas Senghor et Sonko n’est pas Dia, mais leurs noms résonnent comme des échos lointains porteurs de leçons. La gouvernance d’un État requiert un leader, non deux. C’est un fauteuil, non un divan partagé, pas un canapé. Le peuple sénégalais les observe. Il se souvient des promesses électorales, des discours enflammés, des rêves de prospérité. Diomaye et Sonko doivent tenir la barre, même lorsque les vents contraires souffleront.
Le slogan « Diomaye moy Sonko » a été le phare de leur campagne; maintenant, il doit illuminer leur chemin à travers la gouvernance pour réaliser les espoirs d’une nation. Si leur entente perdure, (et il n’y pas de raison d’en douter) ce sera une belle expérience de bicéphalisme informel.
Diomaye Faye et Ousmane Sonko, conscients de leur responsabilité envers la nation, sont appelés à naviguer avec prudence et détermination à travers les écueils politiques. Leur capacité à concilier les aspirations du peuple avec les réalités du pouvoir déterminera le succès de leur présidence et l’avenir du Sénégal.
Article écrit par le créateur de contenu : Modou Tchoup Tchoup
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