Article écrit par le créateur de contenu : Thierno Barry Balde.
La petite ville de Kaëdi, située au sud de la Mauritanie, a récemment été le théâtre de violences perpétrées par les forces armées du gouvernement. Ces incidents soulèvent de nombreuses questions sur les motivations et les préjugés qui pourraient animer ces forces de l’ordre, notamment en ce qui concerne les tensions ethniques persistantes en Mauritanie.
Depuis des décennies, la Mauritanie est marquée par des tensions entre ses différentes communautés ethniques. Les Maures, descendants des Arabes et Berbères, dominent politiquement et économiquement, tandis que les populations noires africaines, telles que les…
…Haratines (anciens esclaves) et les Noirs africains (Peuls, Soninkés, Wolofs), se retrouvent souvent marginalisées et victimes de discriminations systématiques. À Kaëdi, plusieurs rapports ont fait état de brutalités exercées par les forces armées sur des civils noirs. Des témoignages font état de passages à tabac, de détentions arbitraires et d’intimidations.
Ces actes de violence, largement perçus comme motivés par des considérations raciales, ont indigné la population locale et attiré l’attention des organisations de défense des droits de l’homme.
Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette recrudescence de violence. Il est impossible de nier l’existence d’un racisme structurel profondément ancré en Mauritanie. Les politiques et les actions des forces armées peuvent souvent être influencées par des préjugés raciaux, exacerbant ainsi les tensions interethniques.
Le gouvernement de Ghazouani, comme ses prédécesseurs, utilise souvent les forces armées pour maintenir l’ordre et réprimer toute forme de dissidence. Dans un contexte où les tensions ethniques sont déjà vives, cette répression peut facilement dégénérer en violence ciblée contre des groupes spécifiques.
Les forces armées jouissent souvent d’une impunité quasi totale. Cette absence de responsabilité encourage les abus de pouvoir et les actes de violence, sachant qu’ils ne seront probablement pas punis.
Jusqu’à présent, le gouvernement mauritanien n’a pas fourni de réponse claire à ces accusations de brutalité et de discrimination raciale. Les appels à une enquête indépendante et à des réformes au sein des forces armées restent sans réponse, ce qui alimente encore plus le ressentiment et la frustration parmi les communautés noires.
Pour remédier à cette situation, plusieurs mesures pourraient être envisagées. Il est crucial d’initier des réformes profondes au sein des institutions militaires et policières pour éliminer les préjugés raciaux et garantir le respect des droits humains. Encourager le dialogue entre les différentes communautés pour promouvoir la compréhension mutuelle et réduire les tensions. Mettre en place des mécanismes pour s’assurer que les abus de pouvoir par les forces armées soient effectivement punis.
Article écrit par le créateur de contenu : Thierno Barry Balde.
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