Déterminée à briser les barrières pour les femmes dans le monde du beatmaking au Sénégal, la productrice de musique Aminata Thiam, connue sous le nom de scène « Myamy the Ay Girl », lance un cours de beatmaking exclusivement réservé aux femmes. Ce programme se tiendra à la Maison des cultures urbaines du Sénégal à Dakar.
Aminata Thiam, qui déplore la présence de seulement trois femmes beatmakers dans le pays, croit fermement que l’inclusion accrue des femmes dans ce domaine stimulera l’intérêt d’autres femmes. « Il n’y a pas de femmes beatmakers.
Il faut former d’autres femmes pour équilibrer l’écosystème. Nous avons besoin de compositeurs pour la musique, l’audiovisuel et le cinéma, » explique-t-elle. Selon Thiam, une visibilité accrue des femmes dans ce secteur encouragera davantage de femmes à s’y engager.
La sous-représentation des femmes dans le beatmaking, comme dans d’autres aspects de la scène hip-hop sénégalaise, est notable. Melissa Koudi, étudiante et participante au cours, soutient l’initiative d’Aminata Thiam : « Les femmes ne sont pas vraiment représentées dans ces domaines. Je pense que c’est une bonne initiative de la part d’Aminata de vouloir mettre les femmes en avant. »
Malgré une scène urbaine sénégalaise où 80 % des stars viennent des quartiers populaires, les femmes restent largement sous-représentées. Amadou Fall Ba, producteur culturel, souligne le déséquilibre : « Environ 50 % de la population est féminine, donc en termes de démocratisation des cultures urbaines, il y a encore beaucoup de travail à faire pour que les jeunes femmes participent pleinement à cette culture sans crainte. »
Article écrit par : Fatoumata Diop
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