Des récoltes anéanties à Podor : Montée du fleuve Sénégal - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Agriculture | Par Hélène Ngom | Publié le 21/09/2024 12:09:06

Des récoltes anéanties à Podor : Montée du fleuve Sénégal

La montée des eaux du fleuve Sénégal installe le désarroi chez les maraîchers dont elle détruit les récoltes, alors que les pêcheurs se réjouissent de ce qu’ils considèrent comme une aubaine permettant aux espèces halieutiques de bien se reproduire.

La crue du fleuve Sénégal poursuit sa progression à Podor. Actuellement, le niveau de l’eau est de 4,95 mètres, soit à cinq centimètres de la côte d’alerte, qui est de 5 mètres, selon le chef du Service départemental de la météorologie.

Cette situation a fini par causer beaucoup de désagréments pour plusieurs maraîchers exploitant des lopins de terre sur les berges du fleuve Sénégal.

L’eau a englouti des plants de courge, de piment, de concombre, entre autres cultures.

« Aujourd’hui, nous avons abandonné ces parcelles qui nous permettaient de gagner notre vie et de subvenir à nos besoins », se désole Mamadou Dieng. Impuissant, l’homme regarde d’un air désappointé son jardin situé dans le quartier Lao Demba, à Podor.

Contrairement aux maraîchers, les pêcheurs se réjouissent eux de la montée des eaux. Pour le président du Conseil départemental des pêches, Ibrahima Maal, cette situation est une aubaine pour les pêcheurs.

« Plus le niveau du fleuve augmente, plus les zones de reproduction se remplissent et constituent des lieux de refuge pour les poissons », applaudit-il.

Il regrette toutefois le manque de pirogues et de filets de pêche, qui empêche les pêcheurs de travailler et de contribuer à la sécurité alimentaire.

Émile Serge Ntab, le chef du service départemental des pêches de Podor, considère qu’en plus de la montée des eaux, les mesures d’interdiction de pêche vont participer au repeuplement des cours d’eau.

Les pêcheurs du département de Podor ont reçu récemment 42 moteurs hors-bords subventionnés par l’État, à hauteur d’un million de francs CFA pour les moteurs de 15 et 8 CV (cheval vapeur).

« Présentement, nous sollicitons des gilets de sauvetage et des filets pour les pêcheurs et des moyens logistiques pour faciliter la surveillance de nos fleuves », informe Émile Serge Ntab.

Article écrit par : Awa Sanga

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