Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict ce jeudi 24 octobre 2024 dans une affaire de détention et d’usage de chanvre indien, impliquant des membres d’une même famille.
Moustapha Senghor, reconnu coupable de détention et d’usage de chanvre indien, a été condamné à deux mois de prison ferme. Sa co-accusée, Aby Diouf, a quant à elle écopé de 15 jours de prison pour avoir administré une infusion de « yamba » à son fils de quatre ans, souffrant d’asthme, espérant ainsi le soulager. La sœur de Moustapha, Astou, également impliquée dans l’affaire, a été relaxée.
Selon les informations recueillies par Les Échos, l’affaire a débuté lorsqu’Astou a conseillé à Aby Diouf l’usage de « yamba » pour traiter l’asthme de son fils. Aby, persuadée des vertus thérapeutiques de cette infusion, a alors préparé le remède au moment où la gendarmerie est intervenue.
C’est sur signalement que les forces de l’ordre se sont déplacées, alertées par la présence de ce qui semblait être un trafic de drogue à l’extérieur d’une maison à Yarakh. À leur arrivée, deux hommes soupçonnés de dealer, Khadim et Abo, ont pris la fuite, mais les gendarmes ont poursuivi leurs recherches dans le jardin, où ils ont mis la main sur 1 900 grammes de chanvre indien.
La fouille de la maison a révélé des résidus de chanvre dans l’armoire de Moustapha Senghor, ce qui a conduit à l’interpellation d’Astou et d’Aby Diouf. Lors de leur audition, les deux femmes ont nié toute implication, accusant Khadim et Abo, qu’elles décrivent comme violents, d’être les véritables propriétaires de la drogue trouvée sur les lieux. Cependant, Moustapha a admis la possession du chanvre dans sa chambre, justifiant son acte par son usage personnel.
Au terme du procès, Moustapha Senghor a été condamné à deux mois de prison ferme pour détention et usage de chanvre indien, et Aby Diouf à 15 jours pour administration de drogue. Astou a été relaxée, faute de preuves de son implication directe dans l’affaire.
Cette décision clôt un dossier qui, pour les proches de Moustapha Senghor et Aby Diouf, constitue une tragique conséquence de ce qu’ils appellent « les fausses promesses thérapeutiques du yamba ».
Article écrit par : Laye Diaw
Mise en ligne : 27/10/2024
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