Au Sénégal, la situation des trottoirs en banlieue, notamment à Dakar et dans ses environs, soulève un problème majeur de mobilité et de sécurité pour les piétons. Les trottoirs, censés offrir un espace sécurisé pour les piétons, sont souvent transformés en de véritables parkings, obligeant ainsi la population à marcher sur la route, au milieu des véhicules.
Dans plusieurs quartiers populaires de la banlieue dakaroise, les trottoirs sont régulièrement occupés par des voitures garées illégalement. Ces pratiques sont devenues courantes en raison de l’insuffisance d’espaces de stationnement et de la culture de l’improvisation dans les zones urbaines. Des voitures, des motos et parfois même des charrettes occupent ces espaces publics, créant des obstacles pour les piétons, notamment les enfants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap.
Les autorités locales peinent à réguler cette situation. Les amendes pour stationnement illégal sont rarement appliquées, et les policiers semblent souvent absents dans la régulation de ces pratiques. L’urbanisation rapide de la banlieue n’a pas été accompagnée d’un développement parallèle des infrastructures piétonnes, aggravant ainsi ce phénomène.
Cette occupation illégale des trottoirs entraîne plusieurs conséquences graves pour la sécurité des piétons. En étant contraints de marcher sur la chaussée, les piétons se retrouvent exposés aux risques d’accidents de la route. En particulier, les routes de banlieue, souvent étroites et mal éclairées, voient circuler un flot constant de véhicules, notamment des bus et des voitures personnelles à grande vitesse.
Pour les enfants et les personnes vulnérables, l’impact de cette situation est d’autant plus important. Ceux-ci sont souvent forcés de marcher au milieu de la route, au risque de se retrouver dans des zones de danger extrême, avec un manque d’espace pour se déplacer en toute sécurité.
Ce phénomène souligne une carence dans l’aménagement urbain en banlieue. La ville de Dakar, comme d’autres grandes villes africaines, connaît une urbanisation rapide, mais sans planification adéquate des infrastructures. Les trottoirs, lorsqu’ils existent, sont souvent mal entretenus, obstrués par des poteaux, des ordures, ou encore des constructions illégales.
La gestion du stationnement est également un problème à part entière. Le manque d’espace dédié aux voitures, en particulier dans les zones densément peuplées, pousse les automobilistes à utiliser les trottoirs comme une extension de la route. Or, le trottoir doit rester un espace destiné aux piétons, et non un simple prolongement de l’espace pour les véhicules.
Il est essentiel de revoir la politique de gestion de l’espace public en banlieue. Des solutions pourraient être mises en place, telles que la création de parkings municipaux, la multiplication des zones piétonnes et l’amélioration des infrastructures existantes. De plus, une sensibilisation des conducteurs et des autorités locales à la nécessité de respecter les espaces publics pourrait contribuer à atténuer cette problématique.
Les citoyens doivent également être conscients de l’importance d’avoir un espace de mobilité sûr. Les trottoirs ne sont pas seulement des éléments esthétiques ou accessoires de l’urbanisme, mais des infrastructures essentielles à la sécurité des piétons.
Les trottoirs en banlieue sénégalaise, devenus des parkings improvisés, posent de réels problèmes de sécurité pour les piétons. Face à l’urbanisation croissante et au manque d’infrastructures adéquates, il est impératif d’adopter des mesures strictes pour préserver ces espaces publics et garantir la sécurité des citoyens. Seuls des efforts concertés entre autorités locales, automobilistes et citoyens permettront de résoudre cette crise, offrant ainsi aux piétons un cadre de vie plus sécurisé et plus respectueux de leurs droits.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Moe Fvdel
Mis en ligne : 19/11/2024
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