Piscines pleines, villages assoiffés : Crise mondiale de l’eau - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Environnement | Par Maimouna | Publié le 09/05/2025 05:05:10

Piscines pleines, villages assoiffés : Crise mondiale de l’eau

Dans un monde où l’on envoie des sondes sur Mars et où l’intelligence artificielle progresse à une vitesse fulgurante, des millions de personnes n’ont toujours pas accès à de l’eau potable.

Ce paradoxe illustre à lui seul l’injustice criante qui entoure la crise mondiale de l’eau. Inégalités d’accès, gaspillage honteux, mauvaise gestion : ce fléau est à la fois écologique, social et politique.

L’eau est un droit fondamental, pourtant plus de 2 milliards de personnes vivent aujourd’hui sans accès direct à une eau propre et sûre. En Afrique subsaharienne, dans certaines régions d’Asie ou d’Amérique latine, l’eau est souvent un luxe, une corvée quotidienne. Pendant ce temps, dans les pays riches, l’eau coule à flot.

On remplit des piscines, on lave des voitures, on laisse couler les robinets comme si cette ressource était inépuisable. Cette situation est au cœur de la crise mondiale de l’eau, qui démontre que l’inégalité d’accès à cette ressource essentielle ne fait qu’aggraver les injustices sociales.

Cette inégalité n’est pas seulement une question de géographie ou de climat. Elle résulte aussi d’un modèle économique injuste, où l’accès à l’eau est parfois privatisé, contrôlé par de grandes entreprises qui en font une marchandise. Quand on en vient à vendre des bouteilles d’eau plus chères que l’essence, il y a de quoi s’interroger.

À cette inégalité s’ajoute un second scandale : le gaspillage massif de l’eau. Dans l’agriculture intensive, plus de 70 % de l’eau utilisée est perdue à cause de techniques inefficaces. Dans les villes, les fuites de canalisations représentent parfois jusqu’à 40 % de la consommation. Et nous, consommateurs, contribuons aussi à ce désastre par nos habitudes : douches trop longues, arrosage inutile, consommation excessive de produits très gourmands en eau comme la viande ou les vêtements en coton.

Peut-on tolérer qu’on gaspille autant d’eau quand d’autres n’ont même pas de quoi boire ? Ce gaspillage n’est pas qu’une erreur ; c’est une forme de mépris, une preuve de notre aveuglement collectif face à la crise mondiale de l’eau.

Il est temps de traiter l’eau comme ce qu’elle est : une ressource rare et précieuse. Cela passe par des politiques ambitieuses d’accès universel à l’eau potable, par une réforme profonde de notre manière de consommer, mais aussi par des investissements dans les technologies économes et durables (récupération d’eau de pluie, irrigation goutte-à-goutte, etc.).

Il faut aussi que chacun de nous prenne conscience de sa part de responsabilité. Réduire sa consommation, soutenir les ONG qui œuvrent pour l’accès à l’eau, sensibiliser les plus jeunes : chaque geste compte.

La crise mondiale de l’eau n’est pas seulement une question d’environnement : c’est un défi moral, une urgence humanitaire. L’inégalité et le gaspillage ne sont pas des fatalités. Il ne tient qu’à nous de changer notre rapport à l’eau, avant que cette source de vie ne devienne source de conflits majeurs.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Fadel Barro.
Mis en ligne : 09/05/2025

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