La Banque africaine de développement (BAD) a fait part, vendredi, à Dakar, par la voix de son Représentant-résidant au Sénégal, de son ambition de contribuer à la construction d’une Afrique prospère, inclusive et résiliente à l’horizon 2033 pour mieux répondre aux aspirations des populations.
La nouvelle stratégie décennale de 2024-2033 du groupe de la Banque africaine de développement adoptée en avril dernier a pour vision de contribuer à « la construction d’une Afrique prospère, d’une Afrique inclusive et d’une Afrique résiliente », a déclaré Mohamed Chérif.
Il s’exprimait lors de la célébration du 60e anniversaire de la Banque africaine de développement en présence des représentants du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, entre autres.
Selon Mohamed Chérif, cet anniversaire est l’occasion de se projeter dans l’avenir avec les pays membres pour identifier ensemble les manières les plus efficaces pour que la Banque contribue davantage à la transformation socio-économique de l’Afrique et réponde encore mieux aux aspirations de nos populations.
La Banque africaine de développement a, durant ces six décennies, contribué au développement et à la transformation du continent, notamment dans l’agriculture, l’éducation, le genre, a-t-il relevé.
Il a souligné qu’avec plus de 4500 projets transformateurs mis en œuvre, la Banque africaine de développement « se positionne plus que jamais comme la banque des solutions et la première institution de financement (…) » sur tout le continent.
Le groupe de la Banque africaine de développement a, depuis sa création le 10 septembre 1964, fait l’objet de plusieurs mutations, notamment l’ouverture de son capital à d’autres pays. Il compte aujourd’hui 81 pays membres, dont 54 pays africains régionaux et 27 pays membres non régionaux.
Au fil des années, la BAD a connu de profondes mutations institutionnelles en s’adaptant à l’évolution de l’environnement international et de l’Afrique pour améliorer l’efficacité de ses interventions.
Présent à la cérémonie, le ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a invité l’institution financière internationale à profiter de cet anniversaire pour jeter un regard rétrospectif sur ce parcours et se projeter vers l’avenir.
« Nous avons certes fait des progrès, mais le développement humain reste faible sur notre continent, et la pauvreté persistante et intolérable. Il s’agit là de maux qui frappent notre continent et qui l’empêchent d’accéder au niveau de développement, d’épanouissement et de qualité de vie dont il a largement et indubitablement le potentiel », a-t-il soutenu.
Le ministre de l’Économie estime que la BAD a encore de nombreux défis à relever pour le développement du continent où la pauvreté est « persistante ». M. Sarr a dit n’avoir « aucun doute que la BAD va relever ce défi, car sa nouvelle stratégie décennale lui permettra d’accompagner nos États dans leur transformation systémique ».
Il estime que l’institution financière doit aller vers « un changement d’approche dans tous les domaines, y compris la coopération et les méthodes de financement de nos économies, avec comme finalité, d’une part, l’assainissement des cadres macroéconomiques pour une meilleure maitrise de notre endettement, et d’autre part, davantage impliquer le secteur privé dans le financement du développement ».
Abdourahmane Sarr est d’avis que la Banque africaine de développement « devra davantage prendre de risque tout en maintenant sa notation ».
Article écrit par : Badara Tall
Mise en ligne : 30/11/2024
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