Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno a réagi après l’attaque contre le palais présidentiel, mercredi soir, en des termes fermes : « Les assaillants de cette vaine tentative visaient à me vitrifier, mais ils ont été vitrifiés par la vaillance, la vigilance et le courage de la Garde présidentielle », a-t-il déclaré, comme rapporté par Tchad Infos.
Le Journal du Tchad évoque quant à lui une « tentative de déstabilisation » et rapporte que 18 assaillants ont été « neutralisés près du Palais présidentiel ». Selon le procureur Oumar Mahamat Kedelaye, ces individus ont tenté de forcer l’entrée malgré les sommations, ce qui a entraîné une riposte de la Garde présidentielle.
Cependant, cette version officielle est remise en question par l’opposant Max Kemkoye. Dans une intervention critique relayée par Tachad, il qualifie ce récit de « malheureux montage ». Selon lui, l’idée que des assaillants armés de simples couteaux et en état d’ébriété aient pu résister aux forces de sécurité pendant plusieurs heures est absurde et soulève des incohérences graves sur la gestion sécuritaire du pays. Il interpelle : « Si des individus désorganisés peuvent s’approcher d’un lieu hautement sécurisé, qu’en est-il de la sécurité de l’ensemble du territoire et des citoyens ? »
En parallèle, le Bénin a été frappé par une attaque terroriste meurtrière. La Nouvelle Tribune a confirmé, le jeudi 9 janvier 2025, que 28 soldats béninois ont été tués lors d’une attaque au Point Triple, une zone stratégique à la frontière du Bénin, du Burkina Faso et du Niger. La Tempête qualifie cette attaque de « véritable carnage », soulignant que c’est la plus grosse perte subie par le Bénin depuis son engagement dans la lutte contre le terrorisme. Après près de huit heures d’affrontements, l’armée béninoise a réussi à neutraliser une cinquantaine de présumés djihadistes. Le colonel Faizou Gomina, chef d’état-major de la Garde nationale, a exprimé sa tristesse et présenté ses condoléances aux familles des soldats morts au combat.
En Côte d’Ivoire, la question de la présidentielle de 2025 suscite de vifs débats. Afrik.com rapporte que le président Alassane Ouattara, 83 ans, a laissé entendre lors de ses vœux au corps diplomatique qu’il serait prêt à poursuivre son mandat. Bien qu’il n’ait pas pris de décision définitive, il a rassuré son auditoire sur sa santé et son désir de continuer à servir le pays. Cette déclaration alimente déjà les spéculations politiques. Fraternité Matin souligne que le suspense demeure, mais qu’une chose est certaine : Ouattara reste déterminé à œuvrer pour le bien-être de la nation. Toutefois, l’opposition s’oppose fermement à cette candidature, la qualifiant d’illégale en raison de la Constitution ivoirienne, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye
Mis en ligne : 10/01/2025
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